Bibliographie berbère générale

 

L'interrogation est possible selon plusieurs critères : AUTEUR, PAYS, DIALECTE, MOTS-CLÉS, NOM PROPRE, ANNÉE

On peut indiquer ces éléments les uns à la suite des autres dans la recherche. Exemples :

- Chaker diachronie 1994
- Prasse 1998
- Stumme chleuh

93 Résultat(s) trouvé(s)
LANGUES ORIENTALES ANCIENNES, PHILOLOGIE ET LINGUISTIQUE; Clitic ordering, morphology and phonology in the verbal complex of Imdlawn Tashlhiyt berber., 1989
Dialecte : CHLEUH
Volume: 2; Pagination: 165-194
Autres : IMEDLAWEN
Compte rendu : Présentation complète et très claire du groupe verbal et de ses "satellites", inventaire des constituants, variations phonologiques et morphologiques, variations de la position...). Les données sont bien en¬tendu classiques et bien connues ; l'intérêt de l'article réside surtout dans la clarté de l'exposition des faits.
SAHARA; The Awelimmiden : history of a name., 1989
Dialecte : TOUAREG
Mots clés : ETHNONYMIE
Volume: 2; Pagination: p. 99
Autres : IWLLEMMEDEN
Compte rendu : Note critique sur la forme du nom de la confédération. Conclut que la forme d'H. Barth (initiale a-) est la bonne, ce qui est assez curieux du point de vue de la méthode car, en matière d'onomastique vivante, la seule référence ne peut être que l'usage du groupe concerné (qui est, en l'occurrence [Iwellemmeden]).
Progressive traditions in african and oriental studies.; A structural and typological classification of Berber languages., 1988
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Ville, éditeur : Berlin , Akademie Verlag
Pagination: 37-43, 6 notes, 3 tabl.
Compte rendu : Après un rappel des classifications antérieures, A.A. propose un schéma de regroupement des dialectes berbères fondé sur des traits de grammaire. Elle distingue : 1. Le berbère Ouest (Zénaga), 2. Le ber¬bère Est (Libye-Egypte), 3. Le berbère Sud (touareg), 4. Le berbère Nord (parlers algéro-marocains et tunisiens). Dans ce 4ème groupe, le kabyle occupe une place spécifique. Cette classification structurale recoupe d'ailleurs largement le classement génétique le plus probable (présenté p. 43). On dira de cet essai tout ce que nous avions déjà dit à propos de la tentative (beaucoup plus développée) de A. WILLMS qu'A.A. ne cite pas (Cf n° 1170). D'autant qu'il s'agit ici d'une synthèse, très condensée, des recherches menées par ailleurs par A.A. (Cf n°0057, 0058, 0059) L'argumentation est donc rapide, trop rapide même. Le débat sur "une ou des langues berbères" est de ces points qui mériteraient une discussion plus serrée. On notera que cette tentative, comme celle de WILLMS, aboutit somme toute à un classement quasi-géographique.
L'Izli ou l'amour chanté en kabyle., 1988
Dialecte : KABYLE
Mots clés : POESIE, FEMME, AMOUR
Ville, éditeur : Paris , MSH
Pagination: 290 p., notes, ind., ill. h.t.
Compte rendu : L'ouvrage porte sur un thème et une production poétique qui a jusqu'à présent été largement marginalisée, voire dévalorisée, au profit de la "grande poésie d'auteurs"... De ce fait, cette poésie d'amour n'est que très peu représentée dans les publications consacrées à la littérature kabyle parues à ce jour. Or, comme le montre bien T.Y., ce genre, essentiellement féminin et anonyme, est le lieu et la forme principale où s'expriment le désir et le sentiment de l'individu : véritable "soupape de sécurité" d'une société exerçant un très fort contrôle sur ses membres, elle constitue le "quotidien littéraire" -très codifié et cadré- des jeunes gens, principalement des femmes. L'introduction de T.Y. situe précisément ce genre, ses conditions et ses formes, ses fonctions et ses évolutions. Sous réserve des points évoqués ci-dessous, elle est satisfaisante et suffisante à la compréhension des textes. Le corpus de poèmes est abondant, varié -y compris dans son origine géographique-, correctement transcrit. La traduction est généralement bonne et parvient à tenir l'équilibre entre la fidélité à l'original et la restitution agréable, sinon poétique, en français. Elle pourrait cependant être améliorée par élimination de quelques lourdeurs et/ou obscurités. Les pièces du corpus sont d'origine variée (comme en témoigne immédiatement la langue) : on comprend mal que T.Y. n'ait pas, comme c'est la norme en matière de publication scientifique, donné un minimum d'indications sur l'origine et les conditions de collecte de chaque poème. Quelques-unes de ces pièces (ou des variantes très proches) ont déjà été publiées et/ou interprétées par des chanteurs (Taos Amrouche, le groupe Djurdjura, Savignac, Ouary, Chaker...). On s'étonne que cela ne soit pas systématiquement relevé pour les poèmes concernés. La bibliographie (et donc les références lues et utilisées) me paraît, pour un ouvrage scientifique, un peu limitée. En particulier en matière de poésie berbère et kabyle : Galand-Pernet, Boukous, Bounfour, Chaker, Jouad... n'apparaissent pas. On s'étonne, par exemple, de ne voir cités et utilisés ni Galand-Pernet ni Chaker à propos de l'opposition entre poésie "anonyme-féminine-lyrique"/poésie "d'auteurs-masculine-politico-religieuse" qui a pourtant été mise en évidence par ces deux auteurs. De même, sur la question de l'organisation formelle de l'izli kabyle (et particulièrement de son découpage en unités intermédiaires), l'absence de toute référence à plusieurs travaux récents qui ont abordé ce problème (Boukous, Bounfour, Chaker) est surprenante. Le terme même d'izli, archaïque en kabyle, aurait mérité une approche (linguistique et littéraire) approfondie.
Progressive traditions in african and oriental studies.; Zum hamitosemitischen Charakter des Berberischen. [A propos du caractère chamito-sémitique du berbère]., 1988
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Ville, éditeur : Berlin , Akademie Verlag
Pagination: 180-184, 14 notes
Compte rendu : Après un retour sur la thèse de l'appartenance du berbère au groupe sémitique défendue naguère par O. RÖSSLER, A.Z. voudrait mettre en évidence la liaison particulièrement étroite qui existerait effective-ment entre le berbère et le sémitique. Il pense notamment que GALAND (voir n° 407), est trop prudent et trop restrictif dans l'identification des traits sémitiques communs en berbère. Il y a indiscutablement une importante marge de subjectivité dans l'évaluation de ces recoupements et de leur signification, surtout lorsqu'on procède à partir de traits isolés. Je pense pour ma part, dans une vision globale, que le berbère met en oeuvre dans sa grammaire des matériaux essentiellement chamito-sémitiques, mais de manière tout à fait spécifique : de ce fait, il me semble difficile d'envisager une relation particulière berbère-sémitique.
Proceedings 4th international Hamito-Semitic Congress (Hamburg, 20-22 sept. 1983).; Deux notes sur l'état d'annexion en berbère., 1987
Auteurs secondaires : JUNGRAITHMAYR (Herrmann); MUELLER (Walter W.), Eds.
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Ville, éditeur : Amsterdam/Philadelphia , John Benjamins Publ. Co.
Pagination: 349-359, 21 notes
Compte rendu : Étude synchronique et diachronique de deux points de phonétique liés à l'état d'annexion : 1° la présence ou l'absence de la semi-voyelle d'annexion des noms masculins (w-/y-) ; 2° l'assimilation éventuelle de la préposition n ("de") dans le syntagme "complément de nom". L'examen systématique des données à l'échelle berbère amène V.B. à formuler un certain nombre d'hypothèses diachroniques : 1°- Tous les parlers auraient connu la préfixation de la semi-voyelle à l'état d'annexion. 2°- La disparition de la marque w- d'annexion n'est pas limitée au touareg : on en trouve des traces dans les parlers sahariens "intermédiaires". 3°- L'assimilation totale de la préposition n se vérifie sur un territoire très vaste. 4°- Cette assimilation est un phénomène très ancien qui a eu d'importantes conséquences phonétiques et syntaxiques sur le groupe nominal déterminatif. Sur plusieurs points de diachronie, on peut émettre des réserves sur les thèses et hypothèses de V.B., même si elles s'appuient sur les positions antérieures de Karl Prasse ou de Lionel Galand. Je crois notamment qu'il est possible -et plus simple- de développer des théories tout à fait différentes de l'histoire de l'état d'annexion et du syntagme nominal déterminatif. On trouvera le détail de la conception que je défends dans la notice "Annexion", parue dans le volume V de l'Encyclopédie Berbère (Cf n° 0458). La thèse n° 1 de V.B. qui est aussi celle de Prasse, me paraît extrêmement fragile. Les indices avancés quant à l'existence ancienne du pré¬fixe d'annexion w- en touareg sont ténus, discutables, au minimum très hypothétiques. Il paraît égale¬ment difficile d'assimiler la situation touarègue à celle des parlers sahariens intermédiaires. En touareg, on a affaire à un état très ancien, stabilisé, où l'annexion résiste bien en tant que catégorie morphologique et syntaxique. Dans les parlers sahariens intermédiaires, il s'agit d'une situation évolutive, in¬stable, avec disparition (ou tendance à la disparition) récente de l'opposition d'état. Pareillement, dans l'approche des réalisations du groupe nominal déterminatif -qui est fort intéressante et instructive au plan synchronique-, je ne crois que l'on puisse considérer -ni synchroniquement, ni diachroniquement- la séquence Nom + Nom à l'état d'annexion (awal umazic) comme un cas d'assimilation de la préposition n. J'y verrais plutôt le résidu d'un état ancien de la langue où le rapport de détermination du substantif n'était marqué que par l'état d'annexion, stade dont on a la preuve à travers la toponymie et la construction pan-berbère de certains lexèmes "archaïques" (ayt + Nom annexé...). Mais quelles que soient les divergences -qui n'ont rien d'étonnant en matière d'hypothèses de reconstruction- l'article de V.B., mal¬gré la modestie de son titre, est particulièrement intéressant et suggestif.
La tente dans la solitude. La société et les morts chez les Touaregs Kel Ferwan., 1987
Dialecte : TOUAREG
Ville, éditeur : Paris/Cambridge , MSH/CUP
Pagination: 383 p., phot., ill., cart., gloss.
Autres : AIR, KEL-FERWAN
Compte rendu : Monographie ethnologique très complète sur un groupe touareg nomade. Les questions de culture, littérature, cosmogonie et les nomenclatures spécialisées (parenté, notamment) sont très présentes dans ce travail fort riche qui se veut une approche "totalisante" de la société et de la culture touarègues. Le jugement de fond appartient bien sur à l'ethnologue (voir CR détaillé de H. Claudot dans l'AAN ; Cf n° 0506).
HESPERIS TAMUDA; Coutumes inédites des qsur-s Ayt Ihya : groupe de qsur-s Ayt Sedrate de l'Oued Dadès (1881)., 1987
Dialecte : CHLEUH
Mots clés : DROIT COUTUMIER, DROIT
Volume: 25; Pagination: 91-106, carte, phot.
Autres : AIT-IHYA, HAUT-ATLAS
Devinettes berbères. 1, 2, 3., 1986
Auteurs secondaires : BENTOLILA (Fernand), dir.
Mots clés : DEVINETTE
Ville, éditeur : Paris , CILF
Pagination: 595 p., index des mots clefs, ill.
Compte rendu : Recueil pan-berbère de devinettes, avec transcription phonologique du texte berbère, traduction juxtalinéaire, traduction et commentaire explicatif. Les matériaux sont classés par dialectes et par thèmes. Une introduction générale, socio-culturelle et linguistique de F. Bentolila précède l'ensemble. Chaque partie dialectale commence par une présentation du parler et des conditions de collecte. Le travail a été réalisé sous la direction de F. Bentolila par un groupe de dix chercheurs et étudiants de doctorat, pour la plu-part berbérophones : Bouylmani (Ahmadou) : Rif ; Ardouz (Ali) : Aït Seghrouchen ; Amrani (Fatima) : Aït Seghrouchen ; Oumerien (Yakhlaf) : Aït Bouzid ; Azdoud (Driss) : Aït Haddidou ; Derkaoui (Chadia) : Sous ; Aghali-Zakara : Mali/Niger ; Drouin (Jeannine) : Niger ; Bouhounali (Hadj Bakir) : Mzab ; Ibouzidene (Y.) : Kabylie. On saura gré à cette équipe de fournir ainsi un vaste corpus et une présentation sur un genre qui est loin d'être mineur dans la société berbère.
Le fils et le neveu : jeux et enjeux de la parenté touarègue. (Actes de la Table Ronde sur la parenté touarègue, CNRS/Ministère des Relations extérieures, Gif-sur-Yvette 23-26 septembre 1980).; La Tawshet est-elle un groupe de filiation ? Alliance, pouvoir et appartenance sociale chez les Kel Geres., 1986
Auteurs secondaires : BERNUS (S.); BONTE (P.); BROCK (L.); CLAUDOT (H.), éd.
Dialecte : TOUAREG
Ville, éditeur : Cambridge , Cambridge University Press/Paris , MSH
Pagination: 237-275 , 16 notes, cartes, phot. graph.
Autres : KEL-GRES