Bibliographie berbère générale

 

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- Chaker diachronie 1994
- Prasse 1998
- Stumme chleuh

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Contribution à la géographie linguistique de la Petite-Kabylie.
Dialecte : KABYLE
Date soutenance: 1995; ID thèse: Mém. de DEA Etudes Africaines/Magister, Inalco/Université de Bejaïa $ CHAKER (S.), Dir.; Pagination: 240 p. $ 22 cartes
Autres : PETITE-KABYLIE
Fonética y Fonologia Bereber. La caracterizacion acustica de la cantidad y la cualidad de los sonidos del habla tashlhit.
Dialecte : CHLEUH
Date soutenance: 1993/1994 (édit. microfilm); ID thèse: Thèse de Doctorat Univ. autonome de Barcelone $ MURILLO PUYAL (J.), Dir.; Pagination: 204 p. $ carte
Le lexique berbère (parlers du Maroc central): formes, sens et évolution. 1. Dictionnaire tamazight-français ; 2. Inventaire et étude des schèmes nominaux.
Dialecte : TAMAZIGHT
Date soutenance: 1989; ID thèse: "Th. Etat Linguistique Univ. Paris III ; COHEN (David), Dir."; Pagination: 940 p., ann., tabl.
Compte rendu : Depuis quelques années la documentation lexicographique berbère connaît un profond renouvellement par la parution d'un ensemble de dictionnaires portant sur différents dialectes. On peut citer le Dictionnaire touareg-français d'Alojaly (1980), le Dictionnaire kabyle-français de J.-M. Dallet (1982), le correspondant français-kabyle du même auteur (1985), les deux Dictionnaires mozabite-français (1984), et Ouargli-français (1987) de J. Delheure, sans oublier le fameux Dictionnaire touareg-français de Ch. de Foucauld (4 t., 1951). Le Maroc, quant à lui, était jusqu'à présent mal représenté dans ce champ de la lexicographie et on ne disposait pas (jusqu'à tout récemment) de véritable dictionnaire d'un quelconque dialecte marocain. Le travail de Miloud Taïfi contribue donc à combler une lacune immense dans ce domaine. Après une introduction claire où sont situés l'aire du tamazight, les parlers étudiés et qui fournit de très amples informations sur l'enquête lexicologique, la comparaison interdialectale, les problèmes de la traduction et la méthode de classification préconisée (p. VI-XLIX), l'auteur présente le dictionnaire berbère-français proprement dit (p. 1-870). Fait suite au lexique une petite partie d'inventaire des différents schèmes sur lesquels sont construits les dérivés nominaux à partir d'un corpus de 1067 verbes (répartis en fonction de la structure du radical). Ces schèmes sont répertoriés selon deux catégories : les noms d'action ou d'état et les noms d'agent. L'auteur donne en annexe I la conjugaison des verbes ainsi que des tableaux récapitulatifs des pronoms; en annexe II, une liste de prénoms berbères (masculins et féminins) et enfin une bibliographie (p.936-940). Plusieurs planches (relatives à la culture berbère) accompagnées de légendes ponctuent le travail (souvent à la fin des articles). Ce dictionnaire a le grand avantage d'étudier plusieurs parlers de l'aire du tamazight : Aït-Ayyache, Aït-Hdiddou, Aït-Izdeg, Aït-Ndhir, Aït-Sadden, Aït-Seghrouchen, Iziyan, Zemmour et surtout le parler des Aït-Mguild qui est la base de l'étude. L'auteur fait aussi -de façon ponctuelle- des comparaisons avec le kabyle et l'arabe. Cette étude interdialectale est fructueuse et indispensable pour une langue comme le berbère qui n'existe que sous forme de parlers locaux; elle fournit des renseignements intéressants quant aux variations phonétique, morphologique et par voie de conséquence contribue à démêler l'écheveau de l'évolution de la langue. L'étude sémantique est l'un des points les plus riches de ce travail dans la mesure où l'auteur n'hésite pas à multiplier les illustrations, celles-ci sont souvent très recherchées et relèvent de la littérature orale : contes, proverbes, devinettes, expression figées, poèmes et chansons modernes et/ou anciennes. Pour chaque mot de nombreuses acceptions, plusieurs nuances et divers usages sont donnés. Pour ce qui est de la méthode, M. Taïfi a adopté une classification par racines (à laquelle ont sacrifié la plupart des lexicographes berbérisants) pour "réunir dans le dictionnaire ce qui est réuni dans la langue". Mais si une classification par racines peut être justifiée parce qu'elle permet de maintenir l'homogénéité des familles de mots, elle reste d'un accès difficile pour le profane. La consultation d'un dictionnaire par racines est laborieuse et est destinée plutôt à des berbérisants (familiarisés avec le système de la langue). Par contre un dictionnaire par lexies serait plus facilement exploitable par des non spécialistes, quoiqu'il pose aussi des problèmes de classement. Un choix s'impose donc et Taïfi précise effectivement que son dictionnaire "vise plus des lecteurs avertis qu'un large public". Quant à l'inventaire des schèmes, c'est là un appendice (dicté probablement par des exigences académiques) un peu restreint car il ne concerne que les schèmes nominaux et à l'intérieur de ceux-ci que les formes du singulier; mais, néanmoins, il donne une idée sur l'organisation globale des différents schèmes dans le dialecte étudié. La thèse de M.T. est une contribution importante à la connaissance des parlers berbères du Maroc central. On ne peut que saluer ce véritable travail de fourmi qui a été mené à bien par une seule personne et avec des moyens limités. Tout chercheur s'intéressant au domaine berbère y trouvera une source de documentation inestimable. (Présentation de Meftaha AMEUR).