Bibliographie berbère générale

 

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- Chaker diachronie 1994
- Prasse 1998
- Stumme chleuh

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LINGUA; Schwa in Berber : a non linear analysis., 1985
Dialecte : KABYLE
Volume: 67; Fascicule: 02-03; Pagination: 225-249
Compte rendu : Analyse inspirée de la théorie syllabique de M. Halle et J.R. Vergnaud ("Three Dimensional Phono-logy"). (Non consulté : LLBA 8602335).
LANGUES ET LITTERATURES; Variation phonique et compétence globale : le cas du parler amazigh d'Agadir., 1985
Dialecte : CHLEUH
Volume: 4; Pagination: 69-96, 11 notes, tabl.
Compte rendu : Version remaniée et développée de l'article signalé sous le 0243. Hypothèses sur la représentation de la compétence du locuteur-auditeur en situation de variation à intercompréhension totale. Justification intéressante (p. 83-85) de la prise en compte des phonèmes d'emprunts. L'analyse est conduite dans le cadre de la théorie générative qui ne me paraît, personnellement, guère adaptée à la compréhension des phénomènes sociolinguistiques. L'intercompréhension ne repose certainement pas que sur des niveaux indépendants de la structure linguistique, mais sur l'ensemble du système (et sans doute d'abord le lexique). Indépendamment de ces réserves "d'écoles", la présentation et l'analyse comparée des 3 systèmes phonologiques utilisés à Agadir sont très bien menées et l'on saluera les efforts déployés par A.B. pour établir une linguistique de la variation dans le domaine berbère.
HESPERIS TAMUDA; Sur la théorie de la segmentarité appliquée au Maroc., 1985
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Mots clés : ETHNOLOGIE, MARIAGE
Volume: 23; Pagination: 105-128
SPRACHE UND GESCHICHTE IN AFRIKA; Wanderungsbewegungen und Sprache der frühen saharanischen Viehzüchter. [Mouvements de migration et langue des anciens éleveurs sahariens]., 1984-1985
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Volume: 6; Pagination: 135-216, 5 cartes, ill.
Compte rendu : Essai sur la localisation primitive du chamito-sémitique et les mouvements de populations qui sont à l'origine du peuplement berbère. Contrairement à Diakonoff (1981) qui plaçait le berceau du chamito-sémitique dans un Sahara humide, P.B. le situe dans le Soudan actuel (Kordofan/Darfour). Vers 6000 av. J.C., les Proto-Berbères se séparent de l'ensemble chamito-sémitique primitif et occupent le Sahara humide avec leurs troupeaux de bovins et d'ovins. La désertification en pousse une partie vers le Magh-reb. L'un des moteurs de cette immense migration vers l'Est puis le Nord serait la domestication et l'invention de l'élevage pastoral. A l'appui de cette thèse, P.B. utilise le vocabulaire des animaux do-mestiques et de l'élevage qui serait commun aux langues chamito-sémitiques. De nombreuses autres données (historiques, archéologiques, climatiques...) sont également mises en œuvre. La thèse est séduisante et sérieusement conduite. Mais en y regardant de près, bien des éléments de la démonstration se révèlent assez fragiles. Sur le plan linguistique, le vocabulaire "commun" de l'élevage sur lequel s'appuie P.B. est plus que limité. Le berbère -pièce maîtresse de la thèse- n'est représenté que par un nombre très réduit de lexèmes. Surtout, la méthode est notoirement insuffisante : on ne saurait se contenter de comparaisons sélectives, prises au hasard dans tel puis tel dialecte. On est en droit d'attendre une étude système du champ lexico-sémantique des animaux d'élevage à travers l'ensemble du domaine berbère. Par ailleurs, les comparaisons phonétiques sont trop fragmentaires et isolées pour être convaincantes. En fait, comme souvent dans ces tentatives, il manque un préalable : une théorie générale du "berbère commun". On notera en outre que P.B. consacre beaucoup de place à la démonstration de faits de chronologie ou de culture parfaitement connus : on a l'impression qu'il connaît les travaux de préhistoire, mais ignore ceux des protohistoriens du Maghreb.
THE MAGHREB REVIEW; Le rythme métrique dans la poésie berbère du Sous., 1984
Dialecte : CHLEUH
Mots clés : METRIQUE, POESIE
Volume: 9; Fascicule: 03-04; Pagination: 77-81, 10 notes
Autres : SOUS
Compte rendu : Essai d'application de la théorie métrique de l'auteur (développée dans sa thèse, signalée sous le n° 0258) à un poème sur le tremblement de terre d'Agadir paru dans The Maghreb Review, 5, 5-6, 1980. La description de A.B. est à la fois syllabique : elle pose une isométrie absolue du poème, et quantitative : elle est fondée sur une distinction rigoureuse entre syllabes marquées (ou longues) et syllabes non marquées.
REVUE TIERS-MONDE; Production pastorale et pénétration capitaliste : anthropologie ou sociologie ?, 1982
Dialecte : TOUAREG
Volume: 23; Fascicule: 90; Pagination: 345-366
Grammaire fonctionnelle d'un parler berbère. Aït Seghrouchen d'Oum Jeniba (Maroc)., 1981
Dialecte : TAMAZIGHT
Mots clés : SYNTAXE, FONCTIONNALISME
Ville, éditeur : Paris , SELAF
Pagination: 447 p., index français (3 p.), index berbère (5 p.)
Compte rendu : Description syntaxique dans le cadre de la théorie fonctionnaliste d'A. Martinet. 4 grandes parties 1) La tribu et son cadre géographique. Notation. La méthode. 2) Inventaire. 26 chapitres présentant les différentes classes d'unités identifiées sur la base de leur combinatoire. Étude de la morphologie et de l'axiologie. 3) Fonctions et relations syntaxiques. 4) Synthématique paradigmes de monèmes liés (dérivation nominale, marques du nom. Cf. Compte rendu de S. Chaker dans ROMM, 34, 1982.
HESPERIS; Essai d'une théorie générale de la morphologie berbère., 1931
Mots clés : MORPHOLOGIE
Volume: 12; Pagination: 50-90/177-203
Phonotactique et domaines prosodiques en berbère (parler tachelhit d'Agadir, Maroc).
Dialecte : CHLEUH
Date soutenance: 1987; ID thèse: Th. Etat Linguistique Univ. Paris VIII $ CHEVALLIER (Jean-Claude); Pagination: 700 p.
Compte rendu : Cette étude s'inscrit dans le cadre de la conception prosodique de la représentation phonologique (courant générativiste) pour laquelle les unités segmentales se regroupent en catégories hiérarchisées. Elle établit que les catégories pertinentes de la phonotactique du parler sont la syllabe, le mot prosodique et la phrase intonative. Elle propose une exploration systématique de la structure syllabique, en même temps qu'elle met en évidence le rôle fondamental que joue la syllabe dans la phonotactique. Elle montre que le principe majeur qui détermine la structuration de la syllabe est la sonorité, principe qui définit la syllabicité des segments et régit leur ordonnance dans les positions terminales. Il est égale¬ment montré que la théorie phonologique peut faire l'économie des traits binaires de la phonétique systématique dans la formulation des conditions de structure syllabique, en utilisant deux "hypertraits" référant aux indices de sonorité et d'articulation. (Non consulté, présentation d'après résumé de l'auteur).
Le parler berbère chleuh d'Imdlawn : segments et syllabation.
Dialecte : CHLEUH
Date soutenance: 1985; ID thèse: "Th. 3e cycle Linguistique Univ. Paris VIII ; DELL (F.), Dir."; Pagination: 249 p.
Compte rendu : Etude phonologique d'inspiration générativiste traitant de 5 grandes questions : 1 - Laryngo-pharyngales et quantité vocalique : la pharyngale /_/, quelles que soient ses réalisations qui peuvent aller jusqu'à la vocalisation totale (/_/ > /a:/), est toujours un segment consonantique ; 2 - La syllabation : qui fait l'objet d'un examen très approfondi ; 3 - La gémination : Les "tendues" sont des séquences de deux phonèmes identiques ; 4 - La labialisation : Les traditionnelles "labio-vélarisées" sont analysées comme des segments mono-phonématiques caractérisés par le trait "labialisé". Sur cette question, la référence, très précise à mon étude de 1977 (Travaux de l'Institut de Phonétique d'Aix) est dépassée : j'ai, dans toutes mes publications ultérieures sur ce point, abandonné l'analyse (bi-phonématique) que j'y soutenais ; 5 - L'emphase : considérée aussi comme trait phonologique sous-jacent des coronales concernées. Le travail de M.E. est certainement l'un des plus intéressant en phonologie (générative) du berbère. On regrette quand même, dans cette recherche comme dans les autres de la même inspiration, la faiblesse ou l'inexistence d'une approche fine de la substance phonétique. L'étude instrumentale systématique paraît pourtant devoir s'imposer pour un traitement sérieux de questions aussi délicates que la syllabation. Surtout quand les auteurs eux-mêmes reconnaissent "la labilité du jugement du locuteur na¬tif" en ces matières ! La théorie ne peut, à mon sens, dispenser de l'étude préalable de la substance.