Bibliographie berbère générale

 

L'interrogation est possible selon plusieurs critères : AUTEUR, PAYS, DIALECTE, MOTS-CLÉS, NOM PROPRE, ANNÉE

On peut indiquer ces éléments les uns à la suite des autres dans la recherche. Exemples :

- Chaker diachronie 1994
- Prasse 1998
- Stumme chleuh

13 Résultat(s) trouvé(s)
LE SAHARIEN; Subdivision nomade du Cercle de Tahoua, Territoire du Niger : Rapport du Directeur des Ecoles Nomades de l'Azaouak sises à Kao, Abalak, Tilemces, Tchin Salatin, Tassera, Ouirihamiza., 1992
Dialecte : TOUAREG
Mots clés : ECOLE, SCOLARISATION
Volume: 121; Pagination: 11-21 $ phot., cart., tabl.
JOURNAL ASIATIQUE; Le vent et le devant de l'orientation chez les Maures., 1991
Dialecte : KABYLE, MZAB
Volume: 279; Fascicule: 01-02; Pagination: p. 93-136
Autres : ARABE
DROIT ET SOCIETE; Nomades et Etat : l'impensé juridique., 1990
Dialecte : TOUAREG
Volume: 15; Pagination: 211-222 $ note
MAPPEMONDE; Les cartes des Touaregs du Sahel : la représentation de l'espace chez des Touaregs du Sahel., 1988
Dialecte : TOUAREG
Ville, éditeur : Montpellier , Maison de la Géographie
Volume: 3; Pagination: 1-5, cartes, notes
Proceedings 4th international Hamito-Semitic Congress (Hamburg, 20-22 sept. 1983).; Deux notes sur l'état d'annexion en berbère., 1987
Auteurs secondaires : JUNGRAITHMAYR (Herrmann); MUELLER (Walter W.), Eds.
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Ville, éditeur : Amsterdam/Philadelphia , John Benjamins Publ. Co.
Pagination: 349-359, 21 notes
Compte rendu : Étude synchronique et diachronique de deux points de phonétique liés à l'état d'annexion : 1° la présence ou l'absence de la semi-voyelle d'annexion des noms masculins (w-/y-) ; 2° l'assimilation éventuelle de la préposition n ("de") dans le syntagme "complément de nom". L'examen systématique des données à l'échelle berbère amène V.B. à formuler un certain nombre d'hypothèses diachroniques : 1°- Tous les parlers auraient connu la préfixation de la semi-voyelle à l'état d'annexion. 2°- La disparition de la marque w- d'annexion n'est pas limitée au touareg : on en trouve des traces dans les parlers sahariens "intermédiaires". 3°- L'assimilation totale de la préposition n se vérifie sur un territoire très vaste. 4°- Cette assimilation est un phénomène très ancien qui a eu d'importantes conséquences phonétiques et syntaxiques sur le groupe nominal déterminatif. Sur plusieurs points de diachronie, on peut émettre des réserves sur les thèses et hypothèses de V.B., même si elles s'appuient sur les positions antérieures de Karl Prasse ou de Lionel Galand. Je crois notamment qu'il est possible -et plus simple- de développer des théories tout à fait différentes de l'histoire de l'état d'annexion et du syntagme nominal déterminatif. On trouvera le détail de la conception que je défends dans la notice "Annexion", parue dans le volume V de l'Encyclopédie Berbère (Cf n° 0458). La thèse n° 1 de V.B. qui est aussi celle de Prasse, me paraît extrêmement fragile. Les indices avancés quant à l'existence ancienne du pré¬fixe d'annexion w- en touareg sont ténus, discutables, au minimum très hypothétiques. Il paraît égale¬ment difficile d'assimiler la situation touarègue à celle des parlers sahariens intermédiaires. En touareg, on a affaire à un état très ancien, stabilisé, où l'annexion résiste bien en tant que catégorie morphologique et syntaxique. Dans les parlers sahariens intermédiaires, il s'agit d'une situation évolutive, in¬stable, avec disparition (ou tendance à la disparition) récente de l'opposition d'état. Pareillement, dans l'approche des réalisations du groupe nominal déterminatif -qui est fort intéressante et instructive au plan synchronique-, je ne crois que l'on puisse considérer -ni synchroniquement, ni diachroniquement- la séquence Nom + Nom à l'état d'annexion (awal umazic) comme un cas d'assimilation de la préposition n. J'y verrais plutôt le résidu d'un état ancien de la langue où le rapport de détermination du substantif n'était marqué que par l'état d'annexion, stade dont on a la preuve à travers la toponymie et la construction pan-berbère de certains lexèmes "archaïques" (ayt + Nom annexé...). Mais quelles que soient les divergences -qui n'ont rien d'étonnant en matière d'hypothèses de reconstruction- l'article de V.B., mal¬gré la modestie de son titre, est particulièrement intéressant et suggestif.
BULLETIN DE LIAISON DE L'ORSTOM; L'herbe et le glaive : de l'itinérance à l'errance (la notion de territoire chez les Touaregs)., 1986
Dialecte : TOUAREG
Fascicule: 8; Pagination: 145-162, 11 notes
Le fils et le neveu : jeux et enjeux de la parenté touarègue. (Table-ronde sur la parenté touarègue, CNRS, Gif-sur-Yvette, 23-26 septembre 1980)., 1986
Dialecte : TOUAREG
Ville, éditeur : Cambridge , Cambridge University Press/Paris , MSH
Pagination: 343 p., lexique, index, dess., phot., cartes, tabl., graph.
Compte rendu : Ce livre constitue une référence en la matière car il est l'aboutissement d'une décennie de recherches individuelles et de confrontations des données et approches menées par le groupe des anthropologues du monde touareg (LAPMO/Aix ; LAS/Paris et autres). Il s'agit donc d'un véritable bilan qui met bien en évidence : 1° la variabilité des faits à travers l'aire touarègue, 2° la diversité des approches possibles, 3° la multiplicité des paramètres qui interfèrent avec la parenté et qui en commandent la compréhension (le politique, l'économique, le territoire, l'histoire, l'idéologie). La parenté n'est donc pas un système clos -sui generis- justiciable d'une explication structurale interne homogène, mais bien le reflet de la société, de son histoire et des enjeux qui la traversent. Les dérives des nomenclatures de parenté (cf. J. Drouin, n° 0630) sont tout à fait révélatrices à cet égard.
Annuaire de l'Afrique du Nord : 23.; "La production sociale de l'image de soi. Note sur la ""crise berbériste"" de 1949.", 1984
Dialecte : KABYLE
Ville, éditeur : Paris , Editions du CNRS
Pagination: 347-371, 7 notes
Compte rendu : Malgré la modestie du sous-titre de cet article, il s'agit d'une contribution importante pour la connaissance et surtout, la compréhension, de la fameuse "crise berbériste" de 1949. O.C. propose une mise en situation et en perspective géographique ("le territoire du berbérisme"), historique (choc et incidences coloniales en Kabylie), sociologique (base humaine du "berbérisme"), politique (position dans le nationalisme algérien) et idéologique, à la fois fine et dense. C'est sans doute une excellente synthèse, exploratoire, de cette crise majeure du nationalisme algérien radical. Exploratoire, parce que trop de faits restent inconnus (absence de traces matérielles, censure et auto-censure). Ainsi les limites géographiques du recrutement berbériste que pose O.C. paraissent plutôt sujettes à caution ; je crains que l'on ne confonde là l'histoire d'une société avec celle des hommes qui y ont laissé une trace précise. L'effort d'objectivation (et d'objectivité) indiscutable laisse pourtant passer des formulations qui ont de nets re-lents de jugements de valeur -non étayés par aucun document, ni aucun témoignage précis-. On ne peut, du moins sur le terrain scientifique, parler de "slogans provocateurs et irresponsables" (des Berbéristes parisiens : p. 368) sans, au moins, fournir les "pièces à conviction"! Si elles existent, elles ne sont pas, que l'on sache, du domaine public... Ceci étant, j'adhère pleinement à l'une des principales conclusions d'O.C. : "... la langue interfère de manière frontale dans l'univers symbolique du politique, avec deux invariants culturels : la République une et indivisible, le tawhid." (p. 370). C'est là un facteur explicatif fondamental, pour la crise de 1949, comme pour la situation actuelle.
Annuaire de l'Afrique du Nord : 20.; L'identité culturelle au Maghreb à travers un corpus de chants contemporains., 1981
Dialecte : KABYLE
Ville, éditeur : Paris , Editions du CNRS
Pagination: 1021-1051
Compte rendu : L'affirmation identitaire et la protestation socio-politique à travers un corpus de chants maghrébins, berbères (surtout kabyles) et arabes. Étudié en particulier les thèmes suivants : le territoire, la langue, la religion, la mémoire historique, l'organisation sociale et la famille, le statut de la femme et la contestation socio-politique. On appréciera à sa juste valeur cette importante recherche sur une production qui a été longtemps ignorée par les spécialistes de la culture maghrébine. Cette nouvelle chanson protestataire est l'un des phénomènes culturels majeurs de la dernière décennie au Maghreb. L'analyse de Z. et D. s'appuie sur un corpus large et représentatif. On regrettera que les textes berbères soient mal notés : ils fourmillent de coquilles (?) et de séquences aberrantes. Un effort minimum de relecture et de vérification aurait permis de les éviter. La traduction est aussi parfois discutable. Contrairement à l'hypothèse de départ des auteurs (p. 1021, note 2), je ne suis pas convaincu de l'homogénéité de cette veine : les conditions qui ont présidé à l'apparition de la chanson berbère protestataire sont très spécifiques. L'analyse des contenus menée par les auteurs confirmerait d'ailleurs plutôt la thèse de l'hétérogénéité : sur la plupart des thèmes, la chanson berbère se distingue nettement de la chanson arabe. Le seul point de convergence clair est celui de la contestation socio-politique (encore que de l'aveu même des auteurs, les choses soient beaucoup plus virulentes du côté kabyle !). En fait, c'est sans doute la coupe chronologique et géographique qu'opèrent les auteurs qui crée une unité de surface ; la chanson kabyle engagée ne peut guère être analysée et comprise en dehors de la référence à : 1°. l'histoire récente de la chanson kabyle ; 2°. la tradition locale de poésie socio-politique ; 3°. la situa¬tion culturelle, politique et idéologique très particulière de la Kabylie qui fait d'elle l'avant-garde de la revendication identitaire berbère. L'unité se situe à mon avis plutôt au niveau de la forme (chanson) que prend cette expression protestataire ; elle renvoie aux blocages multiples et profonds qui pèsent sur les sociétés maghrébines où la chanson est peut-être la seule manifestation possible pour toutes les aspiration non officielles.
Structure de classe, pouvoir politique et organisation de l'espace en pays touareg., 1979
Dialecte : TOUAREG
Ville, éditeur : Paris , MSH/Cambridge , CUP
Date soutenance: 1976 :12 :01-03; Pagination: 141-153