Bibliographie berbère générale

 

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- Chaker diachronie 1994
- Prasse 1998
- Stumme chleuh

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Afroasiatica Neapolitana. Contributi presentati all'8° Incontra di Linguistici Afroasiatica (Camito-Semitica). Napoli, 25-26 Gennaio 1996. ; L'état d'annexion en diachronie., 1997
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Mots clés : DIACHRONIE, NOM, ANNEXION
Ville, éditeur : Napoli , Istituto Universitario Orientale
Pagination: p. 139-150 $ notes
CANADIAN JOURNAL OF LINGUISTICS/REVUE CANADIENNE DE LINGUISTIQUE.; On the Case System of Berber., 1992
Volume: 37; Pagination: p. 175-195 $ notes
Autres : AYT-SEGHROUCHEN
Encyclopédie berbère : 5.; Âne : dénominations berbères de l'âne., 1988
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Ville, éditeur : Aix-en-Provence , Edisud
Pagination: 656-657
Compte rendu : Hypothèse sur les deux principales dénominations berbères de l'âne : ayzid (> izid, ijjed), terme primitif, désignerait l'âne autochtone gris ; aɣyul, terme berbère Nord serait secondaire et lié à la robe (brune) de l'âne d'origine orientale (de la racine ƔWL "brun").
Encyclopédie berbère : 5.; Annexion (Etat d') (Linguistique)., 1988
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Ville, éditeur : Aix-en-Provence , Edisud
Pagination: 686-695
Compte rendu : Essai de synthèse sur l'état d'annexion du nom berbère : signifiants, statut syntaxique et genèse du système de l'opposition d'état. L'état d'annexion est fondamentalement une marque de dépendance du nom déterminant. Elle connaît une "morphologisation" plus ou moins avancée selon les dialectes et tend à perdre sa fonction initiale. Sur le plan diachronique, S.C. propose un modèle complet et précis de la génèse de l'état qui s'éloigne sensiblement de ceux qui ont été proposés jusque là (Vycichl, Prasse). Les deux paramètres de l'état (alternance vocalique/préfixe w-) doivent être dissociés et reportés à des stades chronologiques distincts : au départ, le système fonctionne sur une opposition présence/absence de la voyelle initiale (défini/indéfini), puis l'initiale du nom reçoit les préfixes consonantiques (t- de féminin, puis w- d'annexion). Ce modèle paraît répondre à tous les problèmes et couvre bien la complexité des faits et leur diversité (notamment la divergence actuelle touareg/berbère nord).
LINGUA; Syllabes and Case in Kabyle Berber., 1987
Dialecte : KABYLE
Volume: 73; Pagination: 279-299
Compte rendu : Structure de la syllabe et alternance initiale du nom (LLBA 8805616).
Proceedings 4th international Hamito-Semitic Congress (Hamburg, 20-22 sept. 1983).; Deux notes sur l'état d'annexion en berbère., 1987
Auteurs secondaires : JUNGRAITHMAYR (Herrmann); MUELLER (Walter W.), Eds.
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Ville, éditeur : Amsterdam/Philadelphia , John Benjamins Publ. Co.
Pagination: 349-359, 21 notes
Compte rendu : Étude synchronique et diachronique de deux points de phonétique liés à l'état d'annexion : 1° la présence ou l'absence de la semi-voyelle d'annexion des noms masculins (w-/y-) ; 2° l'assimilation éventuelle de la préposition n ("de") dans le syntagme "complément de nom". L'examen systématique des données à l'échelle berbère amène V.B. à formuler un certain nombre d'hypothèses diachroniques : 1°- Tous les parlers auraient connu la préfixation de la semi-voyelle à l'état d'annexion. 2°- La disparition de la marque w- d'annexion n'est pas limitée au touareg : on en trouve des traces dans les parlers sahariens "intermédiaires". 3°- L'assimilation totale de la préposition n se vérifie sur un territoire très vaste. 4°- Cette assimilation est un phénomène très ancien qui a eu d'importantes conséquences phonétiques et syntaxiques sur le groupe nominal déterminatif. Sur plusieurs points de diachronie, on peut émettre des réserves sur les thèses et hypothèses de V.B., même si elles s'appuient sur les positions antérieures de Karl Prasse ou de Lionel Galand. Je crois notamment qu'il est possible -et plus simple- de développer des théories tout à fait différentes de l'histoire de l'état d'annexion et du syntagme nominal déterminatif. On trouvera le détail de la conception que je défends dans la notice "Annexion", parue dans le volume V de l'Encyclopédie Berbère (Cf n° 0458). La thèse n° 1 de V.B. qui est aussi celle de Prasse, me paraît extrêmement fragile. Les indices avancés quant à l'existence ancienne du pré¬fixe d'annexion w- en touareg sont ténus, discutables, au minimum très hypothétiques. Il paraît égale¬ment difficile d'assimiler la situation touarègue à celle des parlers sahariens intermédiaires. En touareg, on a affaire à un état très ancien, stabilisé, où l'annexion résiste bien en tant que catégorie morphologique et syntaxique. Dans les parlers sahariens intermédiaires, il s'agit d'une situation évolutive, in¬stable, avec disparition (ou tendance à la disparition) récente de l'opposition d'état. Pareillement, dans l'approche des réalisations du groupe nominal déterminatif -qui est fort intéressante et instructive au plan synchronique-, je ne crois que l'on puisse considérer -ni synchroniquement, ni diachroniquement- la séquence Nom + Nom à l'état d'annexion (awal umazic) comme un cas d'assimilation de la préposition n. J'y verrais plutôt le résidu d'un état ancien de la langue où le rapport de détermination du substantif n'était marqué que par l'état d'annexion, stade dont on a la preuve à travers la toponymie et la construction pan-berbère de certains lexèmes "archaïques" (ayt + Nom annexé...). Mais quelles que soient les divergences -qui n'ont rien d'étonnant en matière d'hypothèses de reconstruction- l'article de V.B., mal¬gré la modestie de son titre, est particulièrement intéressant et suggestif.
Studies in Berber syntax., 1987
Auteurs secondaires : GUERSSEL (Mohamed) éd.; HALE (Kenneth), éd.
Dialecte : TAMAZIGHT
Ville, éditeur : Cambridge , MIT (CCS)
Pagination: 196 p., notes
Autres : AIT-SEGHROUCHEN
Compte rendu : Recueil de huit études de syntaxe d'inspiration post-générativiste : 1. Ur Shlonsky : Focus Construction in Berber, p. 1-20 ; 2. Steve P. Abney : Extraction and pseudo-objects in Berber, p. 21-33 ; 3. Ur Shlonsky/Michele Sigler : Unexceptional exceptional case-marking*, p. 35-47 ; 4. Jennifer Cole/Carol Tenny : Coordination in Berber, p. 49-78 ; 5. John Lumsden/Loren Trigo : The causative, passive, and reciprocal in Berber, p. 79-101 ; 6. Andrea Calabrese : Focus structure in Berber : a comparative ana-lysis with Italian, p. 103-120 ; 7. Hyon-Sook Choe : An SVO analysis of VSO languages and parame-trization : a study of Berber, p. 121-157 ; 8. Mohamed Guerssel : The status of the lexical category "preposition" in Berber : implications for the nature of the construct state, p. 159-190. On doit évidemment se réjouir de voir ainsi le berbère soumis à la sagacité de la linguistique nord-américaine. Il est cependant difficile de porter un jugement sur le fond sans entrer dans la controverse entre structuralisme et générativisme. Je dirai simplement, en tant que berbérisant, que les 7 premières études me semblent être plutôt des exercices d'École, peut-être intéressants pour la réflexion et les débats internes au courant générativiste, mais d'un intérêt plutôt faible pour la linguistique berbère. On y retrouve toutes les limites de ce genre d'approches : les matériaux sur lesquels portent l'analyse sont réduits à l'extrême ; les travaux berbérisants antérieurs sont superbement méconnus ; les concepts descriptifs employés sont repris tels quels de la tradition grammaticale occidentale sans aucune critique préalable ; les phénomènes étudiés sont arbitrairement isolés de leur contexte global... Dans le meilleur des cas (l'étude n° 5 sur la dérivation verbale, par exemple), on n'échappe pas à l'impression que, derrière un appareil formel ambitieux, on ne fait que redire -dans un autre métalangage- ce que les berbérisants ont établi depuis longtemps. Le berbère, dans les sept premières contributions est donc plus un prétexte qu'un objet d'analyse reconnu. Ce n'est bien sûr pas le cas de l'article de M. Guerssel qui traite véritablement et de manière approfondie de faits berbères. Il y a là un réel effort d'analyse, s'appuyant sur une connaissance intime de la langue, qui essaie de donner une description originale : 1° du système des prépositions ; 2° de l'état d'annexion. L'idée centrale consiste à intégrer la catégorie d'état dans un paradigme casuel (celui des prépositions): l'état d'annexion étant alors considéré comme la forme non marquée, l'état libre (= COD) étant la forme marquée. L'approche est habile, mais elle ne fait que déplacer les problèmes et le résultat n'est guère plus simple que les descriptions classiques antérieures. On essaie en fait d'expliquer en synchronie, par un traitement formel assez artificiel, l'hétérogénéité inhérente à tout système linguistique. La complexité des faits est dans le matériau linguistique lui-même qui véhicule, à travers la morphologie notamment, toute une sédimentation historique. Il est assez illusoire de penser que la simplification de la description puisse passer par un traitement purement formaliste.
ETUDES ET DOCUMENTS BERBERES; Les Berbères des Iles Canaries : éléments historiques et linguistiques., 1987
Dialecte : GUANCHE
Mots clés : HISTOIRE, ETHNOLOGIE, LANGUE
Ville, éditeur : Paris , La Boîte à Documents
Volume: 2; Pagination: 42-62
Compte rendu : Synthèse ethno-historique et linguistique sur la population indigène des Canaries. Voir notamment : "Le berbère des Iles Canaries" (p. 51-60). Malgré les problèmes d'interprétation, le caractère berbère de la langue des anciens Canariens ne fait pas de doute. Les transcriptions exécrables des sources occidentales anciennes et les variations dialectales très probables expliquent certainement les difficultés rencontrées. W.V. propose un examen détaillé et très convaincant des matériaux guanches à la lumière des données berbères (formes de masculin/singulier et pluriel ; de féminin/singulier et pluriel ; état d'annexion ; noms de nombre ; formes verbales). La position de W.V. est donc à l'opposé de celle de STUMFOHL (n° 1274) qui nie tout rapport de descendance direct entre le berbère et le guanche. Mal-gré les nombreuses obscurités qui règnent en cette matière, la thèse de W.V. -qui est assez générale chez les berbérisants- me paraît la plus raisonnable. Elle a pour elle de nombreux arguments positifs alors que celle de STUMFOHL propose d'expliquer l'obscur par l'inconnu... (substrat circum-méditer-ranéen).
MODELES LINGUISTIQUES; Les classes d'unités significatives en berbère., 1986
Dialecte : TAMAZIGHT
Mots clés : SYNTAXE, CLASSES
Ville, éditeur : Lille , Presses Universitaires
Volume: 7; Fascicule: 1; Pagination: 37-53, 2 notes
Autres : AIT-SEGHROUCHEN
Compte rendu : Après un exposé des principes de classement utilisés (ceux de l'Ecole fonctionnaliste d'André Martinet), F.B. fournit un inventaire synthétique des classes syntaxiques qu'il identifie dans le parler berbère des Aït-Seghrouchen : Verbes, Noms, Adverbes, Etat d'Annexion et Fonctionnels, Coordonnants. Comme dans ses travaux précédents (voir n° 0193), F.B. ne reconnaît pas de (sous-)classe d'adjectifs, considère la marque de féminin (t---t) comme un morphème dérivationnel et n'admet pas d'opposition de genre, positions qui me paraissent toutes mal fondées. L'exposé, très clair, est évidemment succint et n'accorde aucune place à la discussion ou à la critique des autres descriptions existantes ; la synthèse ne comporte pas de bibliographie. Elle a donc un aspect très marqué de description d'École.
Contributi di orientalistica, glottologia e dialletologia.; Alternanze accentuali e morpho-sintassi nominale nel berbero orientale., 1986
Dialecte : NEFOUSA, DJERBA, ZOUARA, KABYLE
Ville, éditeur : Milano , Cisalpino-Goliardica
Pagination: 61-72, 20 notes
Compte rendu : Etude fort intéressante sur les rapports entre position de l'accent des nominaux et construction syntaxique dans les parlers berbères orientaux (Libye, Tunisie). Précédé d'une préposition, le substantif voit son accent avancer d'une syllabe (ce qui peut donc entrainer dans certains parlers l'apparition d'un rôle syntaxique de l'accent en tant qu'indicateur de fonction). S'appuyant sur l'examen du jeu de l'accent de nom en kabyle (à partir des travaux de Willms), V.B. formule l'hypothèse selon laquelle la situation des parlers orientaux pourrait être le résidu de l'influence de l'ancien état d'annexion, en voie de disparition de ces parlers.