Bibliographie berbère générale

 

L'interrogation est possible selon plusieurs critères : AUTEUR, PAYS, DIALECTE, MOTS-CLÉS, NOM PROPRE, ANNÉE

On peut indiquer ces éléments les uns à la suite des autres dans la recherche. Exemples :

- Chaker diachronie 1994
- Prasse 1998
- Stumme chleuh

65 Résultat(s) trouvé(s)
Actes du XIIe Congrès International des Sciences anthropologiques et ethnologiques (Zaghreb, 24-31 juillet 1988).; The problem of Proto-Afrasian Home and Culture (An Essay in Linguo-Archaeological Reconstruction)., 1988
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Ville, éditeur : Moscou , Nauka
Pagination: 01-09
Compte rendu : Essai de localisation du berceau primitif des "Afro-asiatiques" et de leur culture, à partir de l'examen d'éléments de lexique communs (faune, flore). Penchent pour une localisation moyen-orientale.
BULLETIN DES ETUDES AFRICAINES DE L'INALCO; Essai de psycholinguistique touarègue (observations auprès d'enfants d'âge scolaire), suite., 1987
Dialecte : TOUAREG
Ville, éditeur : Paris , Publications Langues'O
Volume: 7; Fascicule: 13-14; Pagination: 5-144
Autres : FRANCAIS, AIR
Compte rendu : Seconde partie d'un mémoire de l'EHESS dont la publication avait commencé dans le précédent volume de la revue.
LITTERATURE ORALE ARABO-BERBERE; Fibules de l'Aurès. Essai d'analyse typologique., 1987
Dialecte : AURES
Mots clés : ETHNOGRAPHIE, BIJOUX
Volume: 18; Pagination: 179-194, tabl., fig., ill., phot., notes
Grammaire de la Teggargrent (berbère parlé à Ouargla)., 1987
Dialecte : OUARGLA
Mots clés : GRAMMAIRE, SYNTAXE, LANGUE
Ville, éditeur : Paris , Pères Blancs
Pagination: 143 p.
Compte rendu : Essai de grammaire (Phonologie/Morphologie/Syntaxe) du parler de Ouargla, à partir du corpus de textes recueillis par l'auteur (publiés à la SELAF, 1988 ; voir n° 1816). Description claire et très di-dactique ; complément fort utile au n° 0574 et 0575.
Rapport du stage de formation intensive et graduée d'enquêteurs et de transcripteurs en tradition orale des Kel-Tamajaq (Touaregs). (ACCT/Ministère de l'Education Nationale et de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, Niamey, 15-31 août 1986)., 1986
Dialecte : TOUAREG
Ville, éditeur : Paris , ACCT
Pagination: 30 p.
Compte rendu : Compte rendu d'un stage dans lequel les problèmes linguistiques ont occupé la plus grande part. Voir notamment la contribution de A. Ag Rhissa : "Les principaux parlers des Kel-Tamasheq" (p. 14-16) qui propose un essai de classification des parlers du Mali.
BULLETIN DES ETUDES AFRICAINES; Essai de psycholinguistique touarègue., 1986
Dialecte : TOUAREG
Volume: 6; Fascicule: 12; Pagination: 05-96
Autres : FRANCAIS, AIR
Compte rendu : Cette longue étude constitue la première partie d'un mémoire soutenu en 1976 à l'EHESS (Dir. : F. BRESSON). Voir signalement GALAND, LLB 1437 (AAN XVI, 1977). Le titre est quelque peu trom-peur : il s'agit en fait d'un essai de grammaire contrastive touareg/français suivi d'éléments de gram¬maire de fautes. Le travail porte donc sur les interférences du touareg dans l'apprentissage du français en milieu scolaire (Niger/Aïr). L'étude s'intéresse surtout aux données morpho-syntaxiques (système verbal et nominal, syntaxe de la phrase, morphologie positionnelle). L'approche descriptive est synthé¬tique et très claire.
Rencontres avec le Maroc., 1986
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Ville, éditeur : Paris , Editions la Découverte
Pagination: 202 p., 1 carte
Compte rendu : Essai, d'une lecture aisée, sur la société marocaine, son histoire récente et ses contradictions. Ouvrage d'introduction "grand public". La dimension berbère n'est pas oubliée (p. 107-110), mais n'est abordée que très rapidement et superficiellement. C.A. ne parvient pas à se dégager de la vision dominante chez les intellectuels nationalistes-progressistes marocains sur la question. Il n'échappe donc pas aux poncifs.
LINGUISTIC INQUIRY; Glides in Berber and Syllabicity., 1986
Dialecte : TAMAZIGHT
Mots clés : PHONETIQUE, SYLLABE
Ville, éditeur : Cambridge , MIT
Volume: 17; Fascicule: 1; Pagination: 01-12
Autres : AIT-SEGHROUCHEN
Compte rendu : Statut de la distinction voyelle/semi-voyelle et du trait de "syllabicité" en berbère (à partir des données du parler des Aït Seghrouchen). L'approche développée se situe dans le cadre de la phonologie générative (dans ses formulations les plus récentes). M.G. conclut a la nécessité de distinguer, en structure profonde, entre voyelles et semi-voyelles, quelles que soient, en surface, les réalisations phonétiques effectives de ces dernières. L'argumentation s'appuie essentiellement sur le traitement des séquences incriminées à la jonction de morphèmes (successions immédiates de voyelles): les voyelles "profondes" sont maintenues comme voyelles par l'apparition d'un élément (y, w) de rupture d'hiatus, alors que les semi-voyelles "profondes" -même réalisées comme voyelles- admettent la combinaison avec une autre voyelle sans rupture d'hiatus. La démonstration est suivie d'un essai de représentation formalisée de différents types de séquences. On notera -avec intérêt et/ou amusement- que M.G. aboutit aux conclusions classiques des berbérisants (au moins depuis Basset). Mais par des chemins assez différents. Les berbérisants s'appuyaient essentiellement sur des considérations de morphologie et de dialectologie pour distinguer les voyelles "vraies" des semi-voyelles à réalisation vocalique : dans aru "enfanter" (Maroc), [u] est fondamentalement une semi-voyelle /w/ parce que le kabyle, le touareg... ont arew, que le prétérit négatif est partout uriw et que les dérivés nominaux sont tarwa, arraw, c'est-à-dire que le verbe est partout traité comme radical à deux consonnes... Ces critères classiques renvoient en fait à des processus et considérations de diachronie : la démonstration qu'ils autorisent reste valable et légitime d'un point de vue interne au berbère. En la matière, le recours aux appareils théoriques "généralistes" ne pa-raît donc pas d'un apport décisif. On pourait même se demander si bien des développements récents ne sont pas simplement une incidence du désintérêt pour la diachronie et la dialectologie. Mais c'est là un vaste problème théorique qui déborde du cadre de cette présentation. En tout état de cause, l'article de M.G. est, dans la veine des approches "modernes" et générativistes, l'un des plus clairs et des plus convaincants qui soient parus ces dernières années. Il propose, sur la base d'une argumentation précise, des conclusions nettes.
Maghreb : A l'ombre de ses mains., 1985
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Ville, éditeur : Paris , Albin Michel
Pagination: 287 p., 6 cartes
Compte rendu : Ce bel essai politique (et poétique !) sur le Maghreb et les chances de son unité accorde une grande place au paramètre berbère, en particulier à la revendication identitaire, tant au Maroc qu'en Algérie. Elle apparaît à M.J. comme étant l'une des principales forces à l'œuvre dans les sociétés maghrébines actuelles et pour leur avenir (p. 70, 94-107, 125, 130-131, 142, 145...). Sur ce terrain, le livre de M.J. est très bien documenté, ce qui mérite d'être souligné pour un essai "grand public" dont l'auteur est un homme politique. On souhaiterait que les spécialistes universitaires soient toujours aussi lucides et in-formés que M.J.!
SPRACHE UND GESCHICHTE IN AFRIKA; Wanderungsbewegungen und Sprache der frühen saharanischen Viehzüchter. [Mouvements de migration et langue des anciens éleveurs sahariens]., 1984-1985
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Volume: 6; Pagination: 135-216, 5 cartes, ill.
Compte rendu : Essai sur la localisation primitive du chamito-sémitique et les mouvements de populations qui sont à l'origine du peuplement berbère. Contrairement à Diakonoff (1981) qui plaçait le berceau du chamito-sémitique dans un Sahara humide, P.B. le situe dans le Soudan actuel (Kordofan/Darfour). Vers 6000 av. J.C., les Proto-Berbères se séparent de l'ensemble chamito-sémitique primitif et occupent le Sahara humide avec leurs troupeaux de bovins et d'ovins. La désertification en pousse une partie vers le Magh-reb. L'un des moteurs de cette immense migration vers l'Est puis le Nord serait la domestication et l'invention de l'élevage pastoral. A l'appui de cette thèse, P.B. utilise le vocabulaire des animaux do-mestiques et de l'élevage qui serait commun aux langues chamito-sémitiques. De nombreuses autres données (historiques, archéologiques, climatiques...) sont également mises en œuvre. La thèse est séduisante et sérieusement conduite. Mais en y regardant de près, bien des éléments de la démonstration se révèlent assez fragiles. Sur le plan linguistique, le vocabulaire "commun" de l'élevage sur lequel s'appuie P.B. est plus que limité. Le berbère -pièce maîtresse de la thèse- n'est représenté que par un nombre très réduit de lexèmes. Surtout, la méthode est notoirement insuffisante : on ne saurait se contenter de comparaisons sélectives, prises au hasard dans tel puis tel dialecte. On est en droit d'attendre une étude système du champ lexico-sémantique des animaux d'élevage à travers l'ensemble du domaine berbère. Par ailleurs, les comparaisons phonétiques sont trop fragmentaires et isolées pour être convaincantes. En fait, comme souvent dans ces tentatives, il manque un préalable : une théorie générale du "berbère commun". On notera en outre que P.B. consacre beaucoup de place à la démonstration de faits de chronologie ou de culture parfaitement connus : on a l'impression qu'il connaît les travaux de préhistoire, mais ignore ceux des protohistoriens du Maghreb.