Bibliographie berbère générale

 

L'interrogation est possible selon plusieurs critères : AUTEUR, PAYS, DIALECTE, MOTS-CLÉS, NOM PROPRE, ANNÉE

On peut indiquer ces éléments les uns à la suite des autres dans la recherche. Exemples :

- Chaker diachronie 1994
- Prasse 1998
- Stumme chleuh

18 Résultat(s) trouvé(s)
Encyclopédie berbère : 5.; Annexion (Etat d') (Linguistique)., 1988
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Ville, éditeur : Aix-en-Provence , Edisud
Pagination: 686-695
Compte rendu : Essai de synthèse sur l'état d'annexion du nom berbère : signifiants, statut syntaxique et genèse du système de l'opposition d'état. L'état d'annexion est fondamentalement une marque de dépendance du nom déterminant. Elle connaît une "morphologisation" plus ou moins avancée selon les dialectes et tend à perdre sa fonction initiale. Sur le plan diachronique, S.C. propose un modèle complet et précis de la génèse de l'état qui s'éloigne sensiblement de ceux qui ont été proposés jusque là (Vycichl, Prasse). Les deux paramètres de l'état (alternance vocalique/préfixe w-) doivent être dissociés et reportés à des stades chronologiques distincts : au départ, le système fonctionne sur une opposition présence/absence de la voyelle initiale (défini/indéfini), puis l'initiale du nom reçoit les préfixes consonantiques (t- de féminin, puis w- d'annexion). Ce modèle paraît répondre à tous les problèmes et couvre bien la complexité des faits et leur diversité (notamment la divergence actuelle touareg/berbère nord).
Proceedings 4th international Hamito-Semitic Congress (Hamburg, 20-22 sept. 1983).; Deux notes sur l'état d'annexion en berbère., 1987
Auteurs secondaires : JUNGRAITHMAYR (Herrmann); MUELLER (Walter W.), Eds.
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Ville, éditeur : Amsterdam/Philadelphia , John Benjamins Publ. Co.
Pagination: 349-359, 21 notes
Compte rendu : Étude synchronique et diachronique de deux points de phonétique liés à l'état d'annexion : 1° la présence ou l'absence de la semi-voyelle d'annexion des noms masculins (w-/y-) ; 2° l'assimilation éventuelle de la préposition n ("de") dans le syntagme "complément de nom". L'examen systématique des données à l'échelle berbère amène V.B. à formuler un certain nombre d'hypothèses diachroniques : 1°- Tous les parlers auraient connu la préfixation de la semi-voyelle à l'état d'annexion. 2°- La disparition de la marque w- d'annexion n'est pas limitée au touareg : on en trouve des traces dans les parlers sahariens "intermédiaires". 3°- L'assimilation totale de la préposition n se vérifie sur un territoire très vaste. 4°- Cette assimilation est un phénomène très ancien qui a eu d'importantes conséquences phonétiques et syntaxiques sur le groupe nominal déterminatif. Sur plusieurs points de diachronie, on peut émettre des réserves sur les thèses et hypothèses de V.B., même si elles s'appuient sur les positions antérieures de Karl Prasse ou de Lionel Galand. Je crois notamment qu'il est possible -et plus simple- de développer des théories tout à fait différentes de l'histoire de l'état d'annexion et du syntagme nominal déterminatif. On trouvera le détail de la conception que je défends dans la notice "Annexion", parue dans le volume V de l'Encyclopédie Berbère (Cf n° 0458). La thèse n° 1 de V.B. qui est aussi celle de Prasse, me paraît extrêmement fragile. Les indices avancés quant à l'existence ancienne du pré¬fixe d'annexion w- en touareg sont ténus, discutables, au minimum très hypothétiques. Il paraît égale¬ment difficile d'assimiler la situation touarègue à celle des parlers sahariens intermédiaires. En touareg, on a affaire à un état très ancien, stabilisé, où l'annexion résiste bien en tant que catégorie morphologique et syntaxique. Dans les parlers sahariens intermédiaires, il s'agit d'une situation évolutive, in¬stable, avec disparition (ou tendance à la disparition) récente de l'opposition d'état. Pareillement, dans l'approche des réalisations du groupe nominal déterminatif -qui est fort intéressante et instructive au plan synchronique-, je ne crois que l'on puisse considérer -ni synchroniquement, ni diachroniquement- la séquence Nom + Nom à l'état d'annexion (awal umazic) comme un cas d'assimilation de la préposition n. J'y verrais plutôt le résidu d'un état ancien de la langue où le rapport de détermination du substantif n'était marqué que par l'état d'annexion, stade dont on a la preuve à travers la toponymie et la construction pan-berbère de certains lexèmes "archaïques" (ayt + Nom annexé...). Mais quelles que soient les divergences -qui n'ont rien d'étonnant en matière d'hypothèses de reconstruction- l'article de V.B., mal¬gré la modestie de son titre, est particulièrement intéressant et suggestif.
Phonologie du Tamasheq., 1987
Dialecte : TOUAREG
Mots clés : PHONOLOGIE, GRAMMAIRE
Ville, éditeur : Bamako , MEN/DNAFLA
Pagination: 68 p. ronéo.
Compte rendu : Livret résultant d'un atelier tenu à Tombouctou en février 1987, auquel ont participé : A. AG RHISSA, A. AG BAHA, M. AG SADEK, H. AG ELMILICK, M. AG HAMANI, A. AG INFA YATTARA, M. AG MOCTAR, M. AG MOHAMED. Il comprend une seconde partie ("Lexicologie", p. 43-68) qui est en réalité une petite introduction grammaticale (nom, pronom, verbe). Une introduction générale situe les parlers maliens dans l'ensemble touareg et dans le cadre du berbère. Elle est suffisante, bien que parfois discutable et subjective (le point de vue est manifestement celui d'un Touareg des Iwllemmeden). La partie phonologie est conduite selon la méthodologie structuraliste classique (type A. Martinet), avec recherche de paires ou quasi-paires minimales. Elle est systématique mais reste très scolaire et nettement insuffisante pour régler les points délicats de la phonologie touarègue : voyelles centrales et durée vocalique. Par exemple, l'existence d'un phonème /a/ n'est pas positivement démontrée parce qu'on oublie d'établir la pertinence par rapport à zéro! Le tableau vocalique final (p. 38) présente des dissymétries telles que sa validité phonologique paraît sujette à caution : on voit mal, dans un système qui connaît une opposition de durée (en particulier dans la grammaire), comment cette distinction ne s'appliquerait pas à la voyelle /a/. Le couple /a/-/a/ est certainement à réinterpréter en /a/-/a:/ (cette critique peut du reste être également adressée aux analyses de Karl G. PRASSE). De plus, il manque une réflexion sur la hiérarchie des oppositions : on ne peut mettre sur le même plan toutes les distinctions dont certaines, aux dires mêmes des auteurs, sont très marginales. La définition en traits est souvent erronée et la terminologie approximative. Il y a donc un réel effort -méritoire- mais la formation phonologique des auteurs laisse encore à désirer. Cette étude est un (honnête) travail d'étudiants. On espère qu'ils poursuivront...
LINGUISTIC INQUIRY; Glides in Berber and Syllabicity., 1986
Dialecte : TAMAZIGHT
Mots clés : PHONETIQUE, SYLLABE
Ville, éditeur : Cambridge , MIT
Volume: 17; Fascicule: 1; Pagination: 01-12
Autres : AIT-SEGHROUCHEN
Compte rendu : Statut de la distinction voyelle/semi-voyelle et du trait de "syllabicité" en berbère (à partir des données du parler des Aït Seghrouchen). L'approche développée se situe dans le cadre de la phonologie générative (dans ses formulations les plus récentes). M.G. conclut a la nécessité de distinguer, en structure profonde, entre voyelles et semi-voyelles, quelles que soient, en surface, les réalisations phonétiques effectives de ces dernières. L'argumentation s'appuie essentiellement sur le traitement des séquences incriminées à la jonction de morphèmes (successions immédiates de voyelles): les voyelles "profondes" sont maintenues comme voyelles par l'apparition d'un élément (y, w) de rupture d'hiatus, alors que les semi-voyelles "profondes" -même réalisées comme voyelles- admettent la combinaison avec une autre voyelle sans rupture d'hiatus. La démonstration est suivie d'un essai de représentation formalisée de différents types de séquences. On notera -avec intérêt et/ou amusement- que M.G. aboutit aux conclusions classiques des berbérisants (au moins depuis Basset). Mais par des chemins assez différents. Les berbérisants s'appuyaient essentiellement sur des considérations de morphologie et de dialectologie pour distinguer les voyelles "vraies" des semi-voyelles à réalisation vocalique : dans aru "enfanter" (Maroc), [u] est fondamentalement une semi-voyelle /w/ parce que le kabyle, le touareg... ont arew, que le prétérit négatif est partout uriw et que les dérivés nominaux sont tarwa, arraw, c'est-à-dire que le verbe est partout traité comme radical à deux consonnes... Ces critères classiques renvoient en fait à des processus et considérations de diachronie : la démonstration qu'ils autorisent reste valable et légitime d'un point de vue interne au berbère. En la matière, le recours aux appareils théoriques "généralistes" ne pa-raît donc pas d'un apport décisif. On pourait même se demander si bien des développements récents ne sont pas simplement une incidence du désintérêt pour la diachronie et la dialectologie. Mais c'est là un vaste problème théorique qui déborde du cadre de cette présentation. En tout état de cause, l'article de M.G. est, dans la veine des approches "modernes" et générativistes, l'un des plus clairs et des plus convaincants qui soient parus ces dernières années. Il propose, sur la base d'une argumentation précise, des conclusions nettes.
BULLETIN DES ETUDES AFRICAINES DE L'INALCO; Propositions pour une notation usuelle du berbère (Kabyle)., 1982
Dialecte : KABYLE
Volume: 3; Pagination: 33-47
Compte rendu : S'inspire des usages dominants en milieu kabyle en les affinant. Traite tout particulièrement des points délicats : affriquées, labio-vélarisées, voyelle zéro, assimilation dans la chaîne...
COMPTES RENDUS DU GROUPE LINGUISTIQUE D'ETUDES CHAMITO-SEMITIQUES; Structuration du système vocalique, quantité et accent en tawellemmet., 1979-1984
Dialecte : TOUAREG
Mots clés : PHONOLOGIE, ACCENT, VOYELLE
Volume: 24-28; Fascicule: 1; Pagination: 61-80, 22 notes
Autres : IWLLEMMEDEN
Compte rendu : A partir des analyses antérieures (notamment celles de Prasse), l'auteur propose une description originale du système vocalique touareg. Le schewa est posé comme phonème à part entière, la longueur sert de base à une distinction de troncation (voyelles tronquées/voyelles non tronquées), la surlongueur, relevée par Foucauld, serait liée à un déplacement de l'accent au sein de la syllabe, constituée de deux mores (l'auteur postule un accent normal sur la 1ère more). L'analyse est assez abstraite et mériterait d'être étayée par une recherche instrumentale.
REVUE AFRICAINE; Sur la voyelle initiale en berbère., 1945
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Mots clés : GRAMMAIRE, MORPHOLOGIE, NOM
Pagination: 82-88
Description phonétique et phonologique d'un parler amazigh du Rif marocain (Province d'Al-Hoceima).
Dialecte : RIF
Date soutenance: 1985; ID thèse: Th. 3e cycle Linguistique Univ. de Provence ; CHAKER (Salem), Dir.; Pagination: 407 p., corpus, tabl., 1 carte.
Compte rendu : Description structuraliste (fonctionnaliste) comportant une partie importante de phonétique instrumentale (spectre des voyelles, tension consonantique, vibrantes). La syllabe et l'accent font également l'objet d'une approche assez détaillée. Parler de base : Ibeqqoyen. Analyse phonologique systématique avec développements sur les points délicats: voyelle neutre, semi-voyelles, affriquées...