Bibliographie berbère générale

 

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- Chaker diachronie 1994
- Prasse 1998
- Stumme chleuh

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Proceedings 4th International Hamito-Semitic Congress. (Hambourg, 20-22 septembre 1983).; Les quatre inaccomplis du touareg de l'Adhagh., 1987
Dialecte : TOUAREG
Mots clés : VERBE, ASPECT
Ville, éditeur : Amsterdam/Philadelphia , John Benjamins Publ. Co.
Pagination: 395-406
Compte rendu : Apparition dans les parlers touaregs de l'Adrar des Ifoghas (Mali) de nouveaux thèmes d'inaccompli ("aoriste intensif"). Ce ne sont parfois que des variantes morphologiques mais ils peuvent aussi dans certains parlers et pour certains verbes (type eCeC) s'opposer aux autres formes d'inaccompli. Hypo-thèses sémantiques intéressantes sur la genèse de ces nouvelles formes thématiques ; mise en parallèle avec des processus analogues connus en sémitique (multiplication des formes/spécialisation de l'inaccompli).
BULLETIN DES ETUDES AFRICAINES DE L'INALCO; Compte rendu de : David COHEN, La phrase nominale et l'évolution du système verbal en sémitique. Etudes de syntaxe historique. Paris/Leuven, Peeters,1984., 1987
Ville, éditeur : Paris , Publications Langues'O
Volume: 7; Fascicule: 13-14; Pagination: 285-292
Proceedings 4th International Hamito-Semitic Congress (Hamburg, 20-22 sept. 1983).; Derivatives und flektives T im Semitohamitischen. [T dérivationnel et flexionnel en chamito-sémitique]., 1987
Auteurs secondaires : JUNGRAITHMAYR (Herrmann); MUELLER (Walter W.), Eds.
Ville, éditeur : Amsterdam/Philadelphia , John Benjamins Publ. Co.
Pagination: 85-107, tabl., graph., 62 notes
Compte rendu : Ambivalence fonctionnelle ancienne du morphème T à travers le domaine chamito-sémitique. Les langues de référence principales sont l'accadien, le bedauye (couchitique) et le berbère (touareg). Le préfixe T joue dans les trois langues un rôle à la fois dérivationnel (médio-passif, réciproque) et flexionnel (aspectuo-temporel). C'est ainsi qu'en berbère, T est en même temps préfixe de passif et marque d'intensif-duratif (pour les verbes intransitifs). R.V. propose un certain nombre d'explications sémantiques pour justifier les valeurs et répartitions particulières à chacune des langues envisagées. La présence de cette ambivalence fonctionnelle dans trois langues (et trois branches) aussi différentes, l'unité des causes sémantico-syntaxiques sous-jacentes en font un trait ancien du chamito-sémitique.
Phonologie du Tamasheq., 1987
Dialecte : TOUAREG
Mots clés : PHONOLOGIE, GRAMMAIRE
Ville, éditeur : Bamako , MEN/DNAFLA
Pagination: 68 p. ronéo.
Compte rendu : Livret résultant d'un atelier tenu à Tombouctou en février 1987, auquel ont participé : A. AG RHISSA, A. AG BAHA, M. AG SADEK, H. AG ELMILICK, M. AG HAMANI, A. AG INFA YATTARA, M. AG MOCTAR, M. AG MOHAMED. Il comprend une seconde partie ("Lexicologie", p. 43-68) qui est en réalité une petite introduction grammaticale (nom, pronom, verbe). Une introduction générale situe les parlers maliens dans l'ensemble touareg et dans le cadre du berbère. Elle est suffisante, bien que parfois discutable et subjective (le point de vue est manifestement celui d'un Touareg des Iwllemmeden). La partie phonologie est conduite selon la méthodologie structuraliste classique (type A. Martinet), avec recherche de paires ou quasi-paires minimales. Elle est systématique mais reste très scolaire et nettement insuffisante pour régler les points délicats de la phonologie touarègue : voyelles centrales et durée vocalique. Par exemple, l'existence d'un phonème /a/ n'est pas positivement démontrée parce qu'on oublie d'établir la pertinence par rapport à zéro! Le tableau vocalique final (p. 38) présente des dissymétries telles que sa validité phonologique paraît sujette à caution : on voit mal, dans un système qui connaît une opposition de durée (en particulier dans la grammaire), comment cette distinction ne s'appliquerait pas à la voyelle /a/. Le couple /a/-/a/ est certainement à réinterpréter en /a/-/a:/ (cette critique peut du reste être également adressée aux analyses de Karl G. PRASSE). De plus, il manque une réflexion sur la hiérarchie des oppositions : on ne peut mettre sur le même plan toutes les distinctions dont certaines, aux dires mêmes des auteurs, sont très marginales. La définition en traits est souvent erronée et la terminologie approximative. Il y a donc un réel effort -méritoire- mais la formation phonologique des auteurs laisse encore à désirer. Cette étude est un (honnête) travail d'étudiants. On espère qu'ils poursuivront...
ZEITSCHRIFT FÜR PHONETIK, SPRACHWISSENSCHAFT UND KOMMUNIKATION-FORSCHUNG; On the reconstruction of syntactic system in Berber-Lybic., 1986
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Volume: 39; Fascicule: 5; Pagination: 527-539, 15 notes, 21 réf. bibl.
Compte rendu : Reconstruction du système des pronoms personnels berbères, à travers une comparaison systématique des formes dialectales. Les différents paradigmes (syntaxiquement spécialisés) de pronoms sont mis en relation avec la syntaxe primitive de l'énoncé simple berbère, dans un cadre inspiré par la "grammaire des cas" de Fillmore. L'information linguistique berbère est parfois lacunaire ou déséquilibrée ; parfois un peu dépassée. Plusieurs données factuelles (de détail) sont erronées : manza "où" n'est pas kabyle (p. 537) ; tuc "to be" n'est pas un "common Berber-Lybic predicate" (p. 537) : c'est un usage et un fi¬gement dialectal du verbe ac/uc "prendre" ; l_ali, iri... (p. 536) ne peuvent avoir d'emplois prédi¬catifs en kabyle sans l'auxiliaire de prédication d... Les données relatives à la répartition de -ac/-anec en kabyle sont également erronées... Il s'agit certes de points de détail, mais ils sont un peu trop nombreux ; et cela est regrettable. Le projet de A.A. -la reconstruction syntaxique du berbère- est ex¬trêmement in¬téressant en lui-même. Il serait certainement plus convaincant et plus argumenté d'un point de vue in¬terne au berbère si l'information syntaxique était plus à jour. Mais nous savons que nos collègues soviétiques ont quelque difficulté à accéder à la documentation publiée dans les pays occiden¬taux...
Faffa (ungal) : Igughen irgazen ur ttrun. [Faffa (roman) : Que doivent endurer les hommes sans murmure !], 1986
Dialecte : KABYLE
Ville, éditeur : Mussidan , Fédérop
Pagination: 144 p.
Compte rendu : Second roman écrit en kabyle par R.A. Contradictions et conflits intérieurs d'un émigré entre deux mondes. "Le passage à l'écrit" se confirme donc dans le domaine kabyle et il convient de saluer des auteurs comme Aliche pour leur travail de pionnier. Ce livre est d'un accès beaucoup plus facile que la première oeuvre de R.A. (Asfel). La notation latine pourrait être améliorée. Elle semble même inférieure à celle du premier ouvrage. Les coupes en fin de ligne sont très anarchiques et souvent non signalées. La notation des tendues, de la labio-vélarisation et des emphatiques (/r/) est assez discutable (en particulier dans la perspective sous-jacente de normalisation). Enfin le décodage syntaxique est sou¬vent laborieux en raison de la non utilisation des tirets entre nom et verbe et leurs satellites. De même les assimilations à la jonction de morphèmes ne sont pas traitées de manière satisfaisante (n t - > tt - ...). On regrettera aussi le non recours aux notes infra-paginales pour les néologismes : tous les lecteurs potentiels ne peuvent avoir en main l'Amawal ! De même, il y a peut-être un usage excessif, pour ce type de production, d'idiotismes et formes micro-locales.
Atti della 4a giornata di studi camito-semitici e indeuropei.; La negazione discontinua in Berbero e in Arabo-Magrebino., 1986
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Ville, éditeur : Bergamo , Unicopli
Pagination: 53-62, 17 notes
Autres : ARABE
Compte rendu : La négation discontinue en berbère (ur...ara/s). De l'examen de l'ensemble des données berbères, V.B. conclut à l'existence ancienne et générale d'une négation à deux éléments (* ur... kra > ur...ara/ur...s, selon les dialectes). C'est ce facteur qui explique l'adoption très généralisée d'une négation discontinue en arabe maghrébin (ma...s), qui, en retour a pu favoriser le maintien de ladite construction dans les parlers berbères où elle avait, par évolution phonétique, pris une forme assez semblable.
Encyclopédie berbère : 3.; Akus (yakus/yus)., 1986
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Ville, éditeur : Aix-en-Provence , Edisud
Pagination: 431-432
Autres : DIEU
Compte rendu : Formes et étymologie du nom de Dieu chez les Berbères médiévaux. Yakus/Yus est rattaché au verbe pan-berbère ks/as "donner".
LINGUISTIC INQUIRY; Glides in Berber and Syllabicity., 1986
Dialecte : TAMAZIGHT
Mots clés : PHONETIQUE, SYLLABE
Ville, éditeur : Cambridge , MIT
Volume: 17; Fascicule: 1; Pagination: 01-12
Autres : AIT-SEGHROUCHEN
Compte rendu : Statut de la distinction voyelle/semi-voyelle et du trait de "syllabicité" en berbère (à partir des données du parler des Aït Seghrouchen). L'approche développée se situe dans le cadre de la phonologie générative (dans ses formulations les plus récentes). M.G. conclut a la nécessité de distinguer, en structure profonde, entre voyelles et semi-voyelles, quelles que soient, en surface, les réalisations phonétiques effectives de ces dernières. L'argumentation s'appuie essentiellement sur le traitement des séquences incriminées à la jonction de morphèmes (successions immédiates de voyelles): les voyelles "profondes" sont maintenues comme voyelles par l'apparition d'un élément (y, w) de rupture d'hiatus, alors que les semi-voyelles "profondes" -même réalisées comme voyelles- admettent la combinaison avec une autre voyelle sans rupture d'hiatus. La démonstration est suivie d'un essai de représentation formalisée de différents types de séquences. On notera -avec intérêt et/ou amusement- que M.G. aboutit aux conclusions classiques des berbérisants (au moins depuis Basset). Mais par des chemins assez différents. Les berbérisants s'appuyaient essentiellement sur des considérations de morphologie et de dialectologie pour distinguer les voyelles "vraies" des semi-voyelles à réalisation vocalique : dans aru "enfanter" (Maroc), [u] est fondamentalement une semi-voyelle /w/ parce que le kabyle, le touareg... ont arew, que le prétérit négatif est partout uriw et que les dérivés nominaux sont tarwa, arraw, c'est-à-dire que le verbe est partout traité comme radical à deux consonnes... Ces critères classiques renvoient en fait à des processus et considérations de diachronie : la démonstration qu'ils autorisent reste valable et légitime d'un point de vue interne au berbère. En la matière, le recours aux appareils théoriques "généralistes" ne pa-raît donc pas d'un apport décisif. On pourait même se demander si bien des développements récents ne sont pas simplement une incidence du désintérêt pour la diachronie et la dialectologie. Mais c'est là un vaste problème théorique qui déborde du cadre de cette présentation. En tout état de cause, l'article de M.G. est, dans la veine des approches "modernes" et générativistes, l'un des plus clairs et des plus convaincants qui soient parus ces dernières années. Il propose, sur la base d'une argumentation précise, des conclusions nettes.
On berber verbs of change : a study of transitivity alternations., 1986
Dialecte : TAMAZIGHT
Ville, éditeur : Cambridge (Mass.) , MIT
Pagination: 105 p., 25 notes
Autres : AIT-SEGHROUCHEN
Compte rendu : Étude de la diathèse verbale, centrée sur les verbes de changement (d'état ou de localisation) ; menée dans un cadre générativiste, l'analyse ignore résolument les travaux de syntaxe du verbe réalisés dans d'autres cadres théoriques et dans d'autres langues que l'anglais. On ne pourra que regretter cet isolationnisme car cette question a été abondamment traitée ces dernières années par de nombreux chercheurs de langue française (Galand, Chaker, Cadi...).