Bibliographie berbère générale

 

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- Chaker diachronie 1994
- Prasse 1998
- Stumme chleuh

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AWAL : Cahiers d'Etudes Berbères; Les syntagmes verbaux des serments dans différents parlers berbères., 1988
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Mots clés : SYNTAXE, VERBE, SERMENT
Ville, éditeur : Paris , MSH
Volume: 4; Pagination: 43-72, 21 tabl., notes
Compte rendu : Importante étude sur la syntaxe du serment dans différents parlers berbères : Maroc central, Rif, Ta-chelhit, Mzab, Touareg. F.B. poursuit donc là, en l'étendant à l'ensemble berbère, une étude qu'il avait entamée il y a quelques années à partir des données du Maroc central. Il met bien en évidence, derrière des variations de surface importantes, la profonde unité et l'ancienneté des usages verbaux particuliers en phrases de serment.
REPPAL; Stèles libyques de Maghraoua (1) et de ses environs immédiats., 1988
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Mots clés : LIBYQUE, INSCRIPTIONS
Ville, éditeur : Tunis , INAA
Volume: 4; Pagination: 247-256, carte, 13 phot.
Compte rendu : Publication d'une dizaine d'inscriptions libyques (du type "oriental") inédites. Ces documents comportent notamment la séquence NBYB(H), connue jusqu'à présent dans la seule région de la Cheffia en Algérie, et que certains auteurs (G. Camps) ont analysée comme un ethnique (="Nababes"). Je n'exclus pas pour ma part qu'il puisse s'agir d'une fonction, la suite NBB(N) étant attestée dans RIL/1 avec le sens "artisan". Le N initial constitue d'ailleurs un indice en faveur d'une telle hypothèse puisqu'il est possible d'y voir la forme dissimilée du préfixe de nom d'agent m- (classique devant racine comportant une labiale). Il conviendrait alors de rechercher un radical berbère BYB/BB, sémantiquement compatible : on peut penser à bbibb/bbubb "porter sur le dos" (d'où NB(Y)B = "porteur" > "tâcheron"... ?), ou à une forme ancienne du verbe bby "couper" (avec chute d'une finale labiale) (d'où NB(Y)B ="coupeur", "tailleur"...).
LA LINGUISTIQUE, 1988
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Mots clés : LINGUISTIQUE, SYNTAXE, VERBE
Ville, éditeur : Paris , PUF
Volume: 24; Fascicule: 1; Pagination: 03-50
Compte rendu : Actes d'un débat organisé le 7.02.1987 à la Sorbonne, sous la responsabilité de Fernand BENTOLILA, autour de trois thèmes : 1. La forme nue du verbe ; 2. L'impératif ; 3. Affixe ou modalité verbale. Du fait de la présence à cette rencontre de F.B. et L. GALAND, le berbère a souvent été évoqué dans les discussions. Voir notamment les interventions de L. GALAND : p. 14-15, 26, 38, 63, 76. Du point de vue des données berbères, l'approche est évidemment assez sommaire et l'apport du débat très réduit. Sur le plan de la linguistique générale -qui constituait l'objet de la réunion-, on sera plutôt déçu par ces actes qui ne débouchent sur aucune véritable synthèse conclusive. L'essentiel des développements me paraît circulaire et artificiel : ils découlent pour une large part de l'absence de définition explicite et univoque des concepts de départ -qui sont de plus de nature hétérogène : "forme nue", "affixe", "modalité", "impératif"... A mon sens, il apparaît une fois de plus que la linguistique générale n'est pas en mesure (et n'a pas pour objet) de produire les concepts descriptifs mis en oeuvre dans les langues particulières. Et lorsque les généralistes s'y essaient, ils ne parviennent à élaborer que des outils ap¬proximatifs et faiblement opératoires qui ne règlent que très rarement les problèmes concrets de la des¬cription des langues particulières.
Classification structurale et typologique des langues berbères. Matériaux et méthodes d'analyse., 1987
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Ville, éditeur : Moscou , Nauka
Pagination: 60 p.
Système verbal rifain. Forme et sens. Linguistique Tamazight (nord marocain)., 1987
Dialecte : RIF
Ville, éditeur : Paris , SELAF
Pagination: 178 p., tabl., append.
Compte rendu : Version publiée de la thèse de doctorat de 3e cycle soutenue en 1981, signalée sous le n° 0309. Le texte n'a subi que de légers remaniements; seul le corpus ne figure pas dans cette édition.
ETUDES ET DOCUMENTS BERBERES; Prépositions et rections en Tarifit (Nord marocain)., 1987
Dialecte : RIF
Mots clés : SYNTAXE, VERBE, PREPOSITION
Ville, éditeur : Paris , La Boîte à Documents
Volume: 3; Pagination: 67-75, tabl., notes
Compte rendu : Dans la lignée de ses travaux antérieurs (n° 0309, 0317), brève présentation synthétique du paradigme des prépositions et de leur rôle dans la catégorisation des verbes. Insiste sur la polyvalence des prépositions qui évoluent entre grammaire et lexique.
Proceedings 4th international Hamito-Semitic Congress.(Hamburg, 20-22 sept. 1983).; Les emplois de l'aoriste sans particule en berbère., 1987
Ville, éditeur : Amsterdam/Philadelphia , John Benjamins Publ. Co.
Pagination: 361-379
Compte rendu : A partir de l'examen des différents emplois de l'aoriste (isolé) dans trois dialectes (kabyle, touareg, chleuh), L.G. propose une reconstruction du système verbal berbère commun dans lequel le thème d'aoriste est considéré comme forme neutre (non marquée), opposée au prétérit (accompli). L.G. rejoint ainsi (et démontre à partir des données synchroniques) une intuition ancienne d'A. Basset. A mon tour, il me semble que la critique qui m'est adressée à propos des modes et valeurs modales (p. 563) est un peu légère et rapide. Dans mes descriptions du verbe kabyle (1978, 1979...), je n'ai jamais nié que la séquence ad + Aoriste puisse avoir des valeurs modales ; j'en ai même donné force exemples. Ce que j'ai contesté dans l'approche de Galand et de Bentolila, c'est la terminologie de "Particule modale" (pour ad) qui laisserait supposer -si les mots ont un sens- que la valeur synchronique fondamentale et prédominante de ad serait "modale". Ce qui est absolument insoutenable pour le kabyle (et le touareg). Ad a des emplois modaux -comme toutes les autres formes du système- mais ce n'est pas sa valeur centrale dans l'usage actuel où elle est le plus souvent un "indicatif futur", sans aucune nuance "modale" ; ses valeurs modales sont toujours liées à des contextes (lexico-sémantiques, syntaxiques ou d'usages) bien déterminés. Même pour le Maroc, la définition de ad comme particule modale ne me paraît soutenable que pour la tachelhit du fait de la réorganisation profonde du système par l'introduction des formes du type rad. On notera que L.G. introduit pour la première fois dans ses écrits le pluriel "langues berbères". Il rompt ainsi avec la tradition berbérisante française qui posait une langue berbère, se différenciant en plusieurs dialectes. Cette évolution, annoncée dans son article "La langue berbère existe-t-elle ?" (n° 0726) se veut le reflet du changement des données sociolinguistiques berbères (institutionnalisation du touareg au Niger/Mali).
ACTANCES; Redistribution des rôles dans l'énoncé verbal en berbère., 1987
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Mots clés : SYNTAXE, VERBE, ACTANTS
Ville, éditeur : Paris , CNRS/RIVALC
Volume: 3; Pagination: 132-158
Current approaches to African Linguistics. Vol. IV.; Berber causativization., 1987
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Ville, éditeur : Dordrecht , Foris
Pagination: p. 197-208
Studies in Berber syntax., 1987
Auteurs secondaires : GUERSSEL (Mohamed) éd.; HALE (Kenneth), éd.
Dialecte : TAMAZIGHT
Ville, éditeur : Cambridge , MIT (CCS)
Pagination: 196 p., notes
Autres : AIT-SEGHROUCHEN
Compte rendu : Recueil de huit études de syntaxe d'inspiration post-générativiste : 1. Ur Shlonsky : Focus Construction in Berber, p. 1-20 ; 2. Steve P. Abney : Extraction and pseudo-objects in Berber, p. 21-33 ; 3. Ur Shlonsky/Michele Sigler : Unexceptional exceptional case-marking*, p. 35-47 ; 4. Jennifer Cole/Carol Tenny : Coordination in Berber, p. 49-78 ; 5. John Lumsden/Loren Trigo : The causative, passive, and reciprocal in Berber, p. 79-101 ; 6. Andrea Calabrese : Focus structure in Berber : a comparative ana-lysis with Italian, p. 103-120 ; 7. Hyon-Sook Choe : An SVO analysis of VSO languages and parame-trization : a study of Berber, p. 121-157 ; 8. Mohamed Guerssel : The status of the lexical category "preposition" in Berber : implications for the nature of the construct state, p. 159-190. On doit évidemment se réjouir de voir ainsi le berbère soumis à la sagacité de la linguistique nord-américaine. Il est cependant difficile de porter un jugement sur le fond sans entrer dans la controverse entre structuralisme et générativisme. Je dirai simplement, en tant que berbérisant, que les 7 premières études me semblent être plutôt des exercices d'École, peut-être intéressants pour la réflexion et les débats internes au courant générativiste, mais d'un intérêt plutôt faible pour la linguistique berbère. On y retrouve toutes les limites de ce genre d'approches : les matériaux sur lesquels portent l'analyse sont réduits à l'extrême ; les travaux berbérisants antérieurs sont superbement méconnus ; les concepts descriptifs employés sont repris tels quels de la tradition grammaticale occidentale sans aucune critique préalable ; les phénomènes étudiés sont arbitrairement isolés de leur contexte global... Dans le meilleur des cas (l'étude n° 5 sur la dérivation verbale, par exemple), on n'échappe pas à l'impression que, derrière un appareil formel ambitieux, on ne fait que redire -dans un autre métalangage- ce que les berbérisants ont établi depuis longtemps. Le berbère, dans les sept premières contributions est donc plus un prétexte qu'un objet d'analyse reconnu. Ce n'est bien sûr pas le cas de l'article de M. Guerssel qui traite véritablement et de manière approfondie de faits berbères. Il y a là un réel effort d'analyse, s'appuyant sur une connaissance intime de la langue, qui essaie de donner une description originale : 1° du système des prépositions ; 2° de l'état d'annexion. L'idée centrale consiste à intégrer la catégorie d'état dans un paradigme casuel (celui des prépositions): l'état d'annexion étant alors considéré comme la forme non marquée, l'état libre (= COD) étant la forme marquée. L'approche est habile, mais elle ne fait que déplacer les problèmes et le résultat n'est guère plus simple que les descriptions classiques antérieures. On essaie en fait d'expliquer en synchronie, par un traitement formel assez artificiel, l'hétérogénéité inhérente à tout système linguistique. La complexité des faits est dans le matériau linguistique lui-même qui véhicule, à travers la morphologie notamment, toute une sédimentation historique. Il est assez illusoire de penser que la simplification de la description puisse passer par un traitement purement formaliste.