Bibliographie berbère générale

 

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- Chaker diachronie 1994
- Prasse 1998
- Stumme chleuh

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ETUDES ET DOCUMENTS BERBERES.; La question du sujet nul et la fonction sujet., 1994
Volume: 10; Pagination: p. 113-127 $ notes
ACTA ORIENTLIA.; La question du sujet nul et la fonction sujet en berbère., 1994
Volume: 55; Pagination: p. 7-22
TRAVAUX DE RECHERCHE SUR LE CREOLE HAÏTIEN.; Extrinsic and intrinsic manners in lexical semantics., 1993
Dialecte : TAMAZIGHT
Volume: 13; Pagination: p. 41-77 $ notes
Autres : AYT-SEGHROUCHEN
L'aspect verbal., 1989
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Ville, éditeur : Paris , PUF
Pagination: 272 p. $ notes, graph., tabl.
Compte rendu : Voilà assurément une synthèse qui fera date -et que l'on espérait depuis longtemps. Ce regard, très documenté, d'un chamito-sémitisant sur la question très embrouillée de l'aspect est salutaire et clarificateur. Les données chamito-sémitiques sont en effet de celles qui permettent de cerner la nature profonde de l'aspect et d'en dégager aisément la logique et la dynamique générale. Cette synthèse de D.C. est une somme et une charnière sur le sujet : elle s'imposera certainement comme un passage obligé et un guide pour toute approche de l'aspect. Les faits berbères sont abondamment utilisés et D.C. puise aux sources les plus récentes. Les données d'ensemble, les tendances générales du système berbère, n'apparaissent peut-être pas toujours avec netteté car D.C. utilise des descriptions ponctuelles diverses ; ce qui aboutit, à mon avis, à atomiser un peu les faits berbères et à sur-évaluer la signification de certaines descriptions locales qui ne sont pas représentatives des équilibres et tendances majoritaires. Je crois qu'il y a un "système verbal berbère moyen" -notion linguistique, mais aussi réalité sociolinguistique qui explique l'intercompréhension- et ce n'est pas le Maroc (et notamment pas les Aït-Seghrouchen) qui peut fournir une image immédiate de ce système "moyen".
LALIES; Typologie des propositions relatives : la place du berbère., 1988
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Ville, éditeur : Paris , Université de la Sorbonne Nouvelle Paris III
Volume: 6; Pagination: 81-101
Compte rendu : Après quelques considérations sur la nature et l'analyse de la relative en linguistique générale (exemples français, grecs, anglais), L.G. propose une classification des relatives berbères sur la base de deux critères croisés fondamentaux : jonction directe (D)/jonction par relateur (R) et représentation de l'antécédent par un pronom (P) ou une "place vide" (O). La combinaison des divers paramètres donnant les cas suivants : DP, DO, RP, RO. Dans ce cadre, les relatives berbères sont, de manière prédominante, du type DR et DO. On lira avec intérêt le développement sur le type DP (§ 5.2. "proposition "adjointe" ") qui met bien en évidence la proximité existant entre construction à "indicateur de thème" et construction relative et qui ouvre des perspectives intéressantes, tant en ce qui concerne la genèse de la relative que pour ce qui touche à l'analyse de la phrase à thématisation. A propos de l'antécédent (§ D), L.G. reprend ici ses analyses antérieures (1974) -très fécondes- sur le "support de détermination" auxquelles on adhérera tout à fait quand il s'agit d'expliquer le fonctionnement des relatives ; on reste cependant plus réservé sur l'extension de cette analyse, en synchronie, à des formes comme -is/-ines ; il semble que l'on confonde en ce faisant analyse morphologique et analyse syntaxique, i.e. synchronie et diachronie. La divergence (soulignée en § 3.3) entre deux analyses concurrentes à propos de la relation à l'antécédent ("The man I see"/argaz zric) et qui oppose la notion de "place vide" (L.G.) à celle de "saturation" (Leguil/Chaker) paraît assez exagérée : la différence me semble plus de présentation que d'analyse. Mais il est sûr qu'en matière de présentation et de terminologie, on peut effectivement tou¬jours ergoter.
LA LINGUISTIQUE, 1988
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Mots clés : LINGUISTIQUE, SYNTAXE, VERBE
Ville, éditeur : Paris , PUF
Volume: 24; Fascicule: 1; Pagination: 03-50
Compte rendu : Actes d'un débat organisé le 7.02.1987 à la Sorbonne, sous la responsabilité de Fernand BENTOLILA, autour de trois thèmes : 1. La forme nue du verbe ; 2. L'impératif ; 3. Affixe ou modalité verbale. Du fait de la présence à cette rencontre de F.B. et L. GALAND, le berbère a souvent été évoqué dans les discussions. Voir notamment les interventions de L. GALAND : p. 14-15, 26, 38, 63, 76. Du point de vue des données berbères, l'approche est évidemment assez sommaire et l'apport du débat très réduit. Sur le plan de la linguistique générale -qui constituait l'objet de la réunion-, on sera plutôt déçu par ces actes qui ne débouchent sur aucune véritable synthèse conclusive. L'essentiel des développements me paraît circulaire et artificiel : ils découlent pour une large part de l'absence de définition explicite et univoque des concepts de départ -qui sont de plus de nature hétérogène : "forme nue", "affixe", "modalité", "impératif"... A mon sens, il apparaît une fois de plus que la linguistique générale n'est pas en mesure (et n'a pas pour objet) de produire les concepts descriptifs mis en oeuvre dans les langues particulières. Et lorsque les généralistes s'y essaient, ils ne parviennent à élaborer que des outils ap¬proximatifs et faiblement opératoires qui ne règlent que très rarement les problèmes concrets de la des¬cription des langues particulières.
ETUDES ET DOCUMENTS BERBERES; Les Berbères des Iles Canaries : éléments historiques et linguistiques., 1987
Dialecte : GUANCHE
Mots clés : HISTOIRE, ETHNOLOGIE, LANGUE
Ville, éditeur : Paris , La Boîte à Documents
Volume: 2; Pagination: 42-62
Compte rendu : Synthèse ethno-historique et linguistique sur la population indigène des Canaries. Voir notamment : "Le berbère des Iles Canaries" (p. 51-60). Malgré les problèmes d'interprétation, le caractère berbère de la langue des anciens Canariens ne fait pas de doute. Les transcriptions exécrables des sources occidentales anciennes et les variations dialectales très probables expliquent certainement les difficultés rencontrées. W.V. propose un examen détaillé et très convaincant des matériaux guanches à la lumière des données berbères (formes de masculin/singulier et pluriel ; de féminin/singulier et pluriel ; état d'annexion ; noms de nombre ; formes verbales). La position de W.V. est donc à l'opposé de celle de STUMFOHL (n° 1274) qui nie tout rapport de descendance direct entre le berbère et le guanche. Mal-gré les nombreuses obscurités qui règnent en cette matière, la thèse de W.V. -qui est assez générale chez les berbérisants- me paraît la plus raisonnable. Elle a pour elle de nombreux arguments positifs alors que celle de STUMFOHL propose d'expliquer l'obscur par l'inconnu... (substrat circum-méditer-ranéen).
Devinettes berbères. 1, 2, 3., 1986
Auteurs secondaires : BENTOLILA (Fernand), dir.
Mots clés : DEVINETTE
Ville, éditeur : Paris , CILF
Pagination: 595 p., index des mots clefs, ill.
Compte rendu : Recueil pan-berbère de devinettes, avec transcription phonologique du texte berbère, traduction juxtalinéaire, traduction et commentaire explicatif. Les matériaux sont classés par dialectes et par thèmes. Une introduction générale, socio-culturelle et linguistique de F. Bentolila précède l'ensemble. Chaque partie dialectale commence par une présentation du parler et des conditions de collecte. Le travail a été réalisé sous la direction de F. Bentolila par un groupe de dix chercheurs et étudiants de doctorat, pour la plu-part berbérophones : Bouylmani (Ahmadou) : Rif ; Ardouz (Ali) : Aït Seghrouchen ; Amrani (Fatima) : Aït Seghrouchen ; Oumerien (Yakhlaf) : Aït Bouzid ; Azdoud (Driss) : Aït Haddidou ; Derkaoui (Chadia) : Sous ; Aghali-Zakara : Mali/Niger ; Drouin (Jeannine) : Niger ; Bouhounali (Hadj Bakir) : Mzab ; Ibouzidene (Y.) : Kabylie. On saura gré à cette équipe de fournir ainsi un vaste corpus et une présentation sur un genre qui est loin d'être mineur dans la société berbère.
Studies in Berber syntax. The complex sentence., 1986
Dialecte : TAMAZIGHT, CHLEUH
Ville, éditeur : Würzburg , Königshausen/Neumann
Pagination: 350 p., 208 notes, ind.
Compte rendu : Etude, d'inspiration générative (théorie standard), de trois grands types de subordonnées dans un parler berbère du Sud-est marocain (Aït Hassan) à la jonction des zones tamazight et tachelhit : 1° - les relatives, 2° les complétives, 3° - Les "adverbiales" (= prépositionnelles ). Chacune des trois grandes parties présente en gros la même structure générale : les marqueurs spécifiques, typologie, stucture du type syntaxique. La description est très fouillée et sera certainement utile en ce qu'elle s'attache à rendre précisément compte des structures de surface soumises à l'analyse : l'objet est bien le berbère et non l'illustration circulaire d'une théorie. On n'échappe cependant pas à l'impression, que l'on a trop sou¬vent devant les travaux d'origine anglo-saxonne et générativiste, d'une réelle sous-information en matière de linguistique berbère. La bibliographie ne comporte aucun titre de syntaxe berbère autre que ceux en langue anglaise ; de façon générale toutes les recherches de langue française sont ignorées (seuls R. et A. Basset sont cités). Ce qui conduit à des affirmations aussi fausses que : "... the complex sentence in Berber has hardly received any proper analysis up to now..." (p. 3). C'est ignorer les nombreuses thèses soutenues -et souvent publiées- en France qui ont traité pour tout ou partie de ces questions (notamment celle de P. Reesink qui se penche de manière très approfondie sur la relative). Les études de linguistique berbère n'ont certainement rien à gagner de cet isolationnisme, voire ostracisme théorique.
BULLETIN DE LA SOCIETE DE LINGUISTIQUE DE PARIS; Sujet et extraposition en berbère., 1986
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Mots clés : SYNTAXE, THEMATISATION, SUJET
Volume: 81; Fascicule: 1; Pagination: 392-399
Compte rendu : Propose la réintroduction de la notion de "sujet" dans l'analyse syntaxique de la phrase verbale berbère. La description, fondée sur une définition générale du sujet et sur une conception des notions de morphologie et de situation qui paraissent discutables, n'emporte pas la conviction du berbérisant. Elle aboutit à compliquer sensiblement la description de la phrase berbère. La présentation classique des berbérisants (L. Galand...) rend mieux compte de l'ensemble des faits et présente l'avantage d'être une description unitaire des divers types de phrases.