Bibliographie berbère générale

 

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- Chaker diachronie 1994
- Prasse 1998
- Stumme chleuh

36 Résultat(s) trouvé(s)
Phonologie du Tamasheq., 1987
Dialecte : TOUAREG
Mots clés : PHONOLOGIE, GRAMMAIRE
Ville, éditeur : Bamako , MEN/DNAFLA
Pagination: 68 p. ronéo.
Compte rendu : Livret résultant d'un atelier tenu à Tombouctou en février 1987, auquel ont participé : A. AG RHISSA, A. AG BAHA, M. AG SADEK, H. AG ELMILICK, M. AG HAMANI, A. AG INFA YATTARA, M. AG MOCTAR, M. AG MOHAMED. Il comprend une seconde partie ("Lexicologie", p. 43-68) qui est en réalité une petite introduction grammaticale (nom, pronom, verbe). Une introduction générale situe les parlers maliens dans l'ensemble touareg et dans le cadre du berbère. Elle est suffisante, bien que parfois discutable et subjective (le point de vue est manifestement celui d'un Touareg des Iwllemmeden). La partie phonologie est conduite selon la méthodologie structuraliste classique (type A. Martinet), avec recherche de paires ou quasi-paires minimales. Elle est systématique mais reste très scolaire et nettement insuffisante pour régler les points délicats de la phonologie touarègue : voyelles centrales et durée vocalique. Par exemple, l'existence d'un phonème /a/ n'est pas positivement démontrée parce qu'on oublie d'établir la pertinence par rapport à zéro! Le tableau vocalique final (p. 38) présente des dissymétries telles que sa validité phonologique paraît sujette à caution : on voit mal, dans un système qui connaît une opposition de durée (en particulier dans la grammaire), comment cette distinction ne s'appliquerait pas à la voyelle /a/. Le couple /a/-/a/ est certainement à réinterpréter en /a/-/a:/ (cette critique peut du reste être également adressée aux analyses de Karl G. PRASSE). De plus, il manque une réflexion sur la hiérarchie des oppositions : on ne peut mettre sur le même plan toutes les distinctions dont certaines, aux dires mêmes des auteurs, sont très marginales. La définition en traits est souvent erronée et la terminologie approximative. Il y a donc un réel effort -méritoire- mais la formation phonologique des auteurs laisse encore à désirer. Cette étude est un (honnête) travail d'étudiants. On espère qu'ils poursuivront...
Rapport du stage de formation intensive et graduée d'enquêteurs et de transcripteurs en tradition orale des Kel-Tamajaq (Touaregs). (ACCT/Ministère de l'Education Nationale et de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, Niamey, 15-31 août 1986)., 1986
Dialecte : TOUAREG
Ville, éditeur : Paris , ACCT
Pagination: 30 p.
Compte rendu : Compte rendu d'un stage dans lequel les problèmes linguistiques ont occupé la plus grande part. Voir notamment la contribution de A. Ag Rhissa : "Les principaux parlers des Kel-Tamasheq" (p. 14-16) qui propose un essai de classification des parlers du Mali.
BULLETIN DES ETUDES AFRICAINES DE L'INALCO; Formation d'enquêteurs-transcripteurs sur la tradition orale des Kel Tamajaq (Touaregs)., 1986
Dialecte : TOUAREG
Ville, éditeur : Paris , INALCO
Volume: 6; Fascicule: 11; Pagination: 147-149
Compte rendu : Présentation de l'un des projets du programme "Tradition orale des Touaregs" de l'ACCT. Voir rapport détaillé sous le n° 0037. Ce texte est également paru dans AGECOP-LIAISONS (Revue de l'ACCT), n° 87, 1986.
La littérature maghrébine d'expression française. 1 : Origines et perspectives., 1986
Dialecte : KABYLE
Ville, éditeur : Paris , Publisud
Pagination: 377 p.
Autres : FRANCAIS
Compte rendu : Voir notamment : "Les berbérophones" (chap. 3, p. 100-103) et chapitre 4 "Jean Amrouche, le précurseur" (p.129-159) où sont évoqués rapidement l'arrière-fond linguistique et culturel spécifique à ces écrivains et leur rapport particulier à la langue française. Le sujet méritait sans doute une approche plus approfondie dans la mesure où, au-delà des discours institutionnels, ces auteurs ont été largement perçus par leurs pairs, les élites intellectuelles et l'opinion algérienne, comme des écrivains kabyles (de langue française).
TAFSUT : ETUDES ET DEBATS; Quel passage et à quel écrit ? : remarques liminaires sur le rapport oralité-écriture dans la langue Tamazight., 1985
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Mots clés : ECRITURE, CULTURE
Volume: 2; Pagination: 59-68, 10 notes
Compte rendu : A partir des travaux sur l'anthropologie de l'écriture (notamment Goody), K.C. essaie de cerner les rapports entre oralité et écriture (passé, présent, avenir). Insiste sur l'absence de solution de continuité et la complexité de ces rapports.
Encyclopédie berbère : 2.; Agellid, titre royal numide., 1985
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Ville, éditeur : Aix-en-Provence , Edisud
Pagination: 249-250
Autres : PUNIQUE
Compte rendu : Valeur par rapport à l'autre titre libyque connu (MNKD) et à la titulature punique.
ORIENTALIA SUECANA; The values of the tenses in tuareg (berber)., 1984-1986
Dialecte : TOUAREG
Ville, éditeur : Stockholm , Almqvist & Wiksell International
Volume: 33-35; Pagination: 333-339, 6 notes
Compte rendu : Le système des oppositions aspectuelles en touareg. K-G. P. reprend en les justifiant, ses positions antérieures (Manuel de grammaire touarègue...). Le fond de la description proposée est clair et séduisant : Le système, fondamentalement binaire, oppose sur le plan aspectuel un "parfait" (= prétérit) à un "imparfait" (= aoriste) et, sur l'axe "modal", un "constatif" (= thème simple) à un "descriptif" (= thème intensif). La synthèse aborde également le problème de l'histoire du système verbal berbère et de son origine par rapport au système sémitique. Sur ce plan, certaines des thèses de l'auteur ne font pas l'unanimité et peuvent être discutées : ancienneté de la conjugaison par suffixes des verbes d'état ; ancienneté des adjectifs ; valeur fondamentale de l'aoriste... La description du verbe touareg par K. Prasse est certainement l'une des plus simples et des plus cohérentes qui soient ; mais l'on peut en pro¬poser d'autres, très différentes, fondées sur d'autres principes et d'autres méthodes, excluant notamment toute référence à la diachronie et à la morphologie... En synchronie, je ne crois pas, par exemple, que l'on puisse exclure -comme le font la quasi totalité des berbérisants la possibilité d'une description du verbe berbère en termes temporels... Mais c'est là un vaste débat qui déborde le cas touareg.
CAHIERS DE LITTERATURE ORALE; La langue de la poésie kabyle., 1984
Dialecte : KABYLE
Volume: 16; Pagination: 131-140
Compte rendu : A partir d'un corpus de poésie, S.C. relève, par rapport à l'usage courant du kabyle : une absence d'écarts phonologiques, de nombreuses particularités morphologiques et syntaxiques, une forte tendance à l'archaïsme et une recherche de la variété lexicale, traits qui définissent les bases d'une koiné littéraire kabyle et semblent être à l'opposé de celles qui sous-tendent la langue littéraire des Berbères du sud marocain.
Annuaire de l'Afrique du Nord : 23.; Langue et identité berbères (Algérie/Emigration) : un enjeu de société., 1984
Dialecte : KABYLE
Ville, éditeur : Paris , Editions du CNRS
Pagination: 173-180
Compte rendu : Historique et principaux facteurs de la "cassure" et de la prise de conscience identitaire berbère en Algérie, depuis la décolonisation (1962-1985). Insiste sur : 1° - le caractère non conciliable de l'affirmation berbère et des fondements de l'État-nation algérien ; 2° - son caractère très autonome (dans ses lieux, ses thèmes, ses formes et aspirations) par rapport aux courants dominants et options officielles ; 3° - le lien avec une conception démocratique et pluraliste de la société.
Annuaire de l'Afrique du Nord : 23.; Ousman : la chanson berbère reverdie., 1984
Dialecte : CHLEUH
Ville, éditeur : Paris , Editions du CNRS
Pagination: 189-208, 21 notes
Compte rendu : Le cheminement du principal groupe de musiciens-chanteurs chleuh, d'inspiration "moderniste". Histo-rique précis de sa formation et de ses évolutions. Sources d'inspiration et thématique. Nombreux jalons poétiques. L'approche est résolument "esthétique", plutôt que sociologique. On peut se demander si ce parti-pris, où transparaissent très fortement les goûts de Cl. L., ne l'amènent pas à un certain "angélisme" -voulu ?-. Je me demande -sans pourtant être catégorique, car je ne suis pas Chleuh, ni Berbère marocain !- si cet esthétisme, ce rapport de plaisir personnel à un produit culturel, ne lui fait pas faire un grave contresens quant à la signification sociale et politique de cette néo-chanson berbère marocaine ? Sa fonction identitaire, même dans les textes les plus poétiques, voire "métaphysiques", me paraît beaucoup plus forte que cela n'est dit par Cl. Lefébure.