Bibliographie berbère générale

 

L'interrogation est possible selon plusieurs critères : AUTEUR, PAYS, DIALECTE, MOTS-CLÉS, NOM PROPRE, ANNÉE

On peut indiquer ces éléments les uns à la suite des autres dans la recherche. Exemples :

- Chaker diachronie 1994
- Prasse 1998
- Stumme chleuh

12 Résultat(s) trouvé(s)
Mémoires de la Société de Linguistique de Paris. n.s., t. V. Grammaticalisation et reconstruction.; Quelques faits de grammaticalisation dans le système verbal berbère., 1997
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Ville, éditeur : Paris , Klincksieck
Pagination: p. 103-121
Komparative Afrikanistik. Sprach-, geschichts- und literaturwissenschaftliche Aufsätze zu Ehren von Hans G. J. Mukarovsky, anlässlich seines 70. Geburtstags.; Die pharyngale Laute 'Ayn und Ha im Berberischen [Les pharyngales 'Ayn et Ha en berbère]., 1991
Auteurs secondaires : EBERMANN (E.); SOMMERAUER (E.R.); THOMANEK (K.E.) éd.
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Ville, éditeur : Wien , Institut für Afrikanistik und Ägyptologie
Pagination: p. 383-386 $ notes
TRAVAUX DU CERCLE LINGUISTIQUE D'AIX-EN-PROVENCE; Comparatisme et reconstruction dans le domaine chamito-sémitique : problèmes de méthode et de limites., 1990
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Ville, éditeur : Aix-en-Provence , Cercle Linguistique/Centre des Sciences du Langage
Volume: 8; Pagination: 161-186
Compte rendu : Bilan synthétique de la recherche en matière de comparatisme chamito-sémitique : 1. Repères historiques ; 2. La structure de la famille ; 3. L'extension de la famille ; 4. Un problème crucial : parenté ou contacts ; 5. Datation et localisation ; 6. Les bases linguistiques de la parenté et leurs limites. Montre qu'il est possible d'établir la parenté linguistique sur des bases solides, sans pour autant que le travail de reconstruction soit très assuré, ni même possible. Conclut par l'existence de limites chronologiques et typologiques à la reconstruction.
Afrasian Languages., 1988
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Ville, éditeur : Moscou , Nauka
Pagination: 144 p., tabl., notes
Compte rendu : Version révisée de l'ouvrage de 1965 (Semito-Hamitic Languages ; signalé par GALAND, LLB, n° 28/321). La réédition de cette synthèse est une initiative très heureuse qui permettra à de nombreux chercheurs d'accéder directement aux travaux et à la réflexion des spécialistes soviétiques en matière de linguistique comparée chamito-sémitique. Il ne m'appartient pas de porter un jugement d'ensemble sur ce livre. Mais le berbérisant se permettra de dire que les données berbères sont nettement sous-représentées et parfois interprétées de manière discutable. Nombre d'affirmations ne sont que des hypothèses fragiles; et une cascade d'hypothèses fragiles ne peut faire une théorie solide. Les passages relatifs à la structure interne du berbère (et du guanche) sont de ceux que le berbérisant ne peut lire sans de très sé-rieuses réticences (p. 19-20). Tout le développement relatif à l'habitat primitif et à la séparation des "Proto-afrasiatiques" suscitera aussi beaucoup de réserves, de principes et de faits. Il me semble, avec tout le respect que l'on doit à de grands savants comme DIAKONOFF, que l'approche qui nous est proposée n'a pas totalement rompu avec un travers ancien du comparatisme chamito-sémitique : la tentation des thèses globales, reposant sur des données fragmentaires et souvent fragiles. Le berbérisant restera par exemple dubitatif devant l'utilisation qui est faite de convergences plus qu'incertaines entre le touareg et le guanche dans la structuration interne du berbère (p. 19) ; devant le regroupement "Zénète" (a/3 ; p. 20), ou devant des affirmations aussi subjectives que celle de la p. 22 : "The Berbero-Libyan languages (dialect clusters) are roughly as distant from each other as the different sub-branches of Semitic ; sometimes the divergences are even greater". On a là, à mon sens, une confirmation concrète de ce qu'une grande partie de la linguistique comparée chamito-sémitique s'est développée sans prendre en compte de manière équilibrée les différentes branches constitutives de la famille. Ce que confirment d'ailleurs immédiatement la bibliographie et les sources berbères utilisées qui sont très limitées et totalement dépassées. Ces réserves ne mettent pas nécessairement en cause le noyau dur de l'exposé de DIAKONOFF : la reconstruction phonologique, morphologique et syntaxique. Mais elles incitent, au moins, à les considérer avec une certaine prudence.
Actes du XIIe Congrès International des Sciences anthropologiques et ethnologiques (Zaghreb, 24-31 juillet 1988).; The problem of Proto-Afrasian Home and Culture (An Essay in Linguo-Archaeological Reconstruction)., 1988
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Ville, éditeur : Moscou , Nauka
Pagination: 01-09
Compte rendu : Essai de localisation du berceau primitif des "Afro-asiatiques" et de leur culture, à partir de l'examen d'éléments de lexique communs (faune, flore). Penchent pour une localisation moyen-orientale.
Proceedings 4th international Hamito-Semitic Congress (Hamburg, 20-22 sept. 1983).; Deux notes sur l'état d'annexion en berbère., 1987
Auteurs secondaires : JUNGRAITHMAYR (Herrmann); MUELLER (Walter W.), Eds.
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Ville, éditeur : Amsterdam/Philadelphia , John Benjamins Publ. Co.
Pagination: 349-359, 21 notes
Compte rendu : Étude synchronique et diachronique de deux points de phonétique liés à l'état d'annexion : 1° la présence ou l'absence de la semi-voyelle d'annexion des noms masculins (w-/y-) ; 2° l'assimilation éventuelle de la préposition n ("de") dans le syntagme "complément de nom". L'examen systématique des données à l'échelle berbère amène V.B. à formuler un certain nombre d'hypothèses diachroniques : 1°- Tous les parlers auraient connu la préfixation de la semi-voyelle à l'état d'annexion. 2°- La disparition de la marque w- d'annexion n'est pas limitée au touareg : on en trouve des traces dans les parlers sahariens "intermédiaires". 3°- L'assimilation totale de la préposition n se vérifie sur un territoire très vaste. 4°- Cette assimilation est un phénomène très ancien qui a eu d'importantes conséquences phonétiques et syntaxiques sur le groupe nominal déterminatif. Sur plusieurs points de diachronie, on peut émettre des réserves sur les thèses et hypothèses de V.B., même si elles s'appuient sur les positions antérieures de Karl Prasse ou de Lionel Galand. Je crois notamment qu'il est possible -et plus simple- de développer des théories tout à fait différentes de l'histoire de l'état d'annexion et du syntagme nominal déterminatif. On trouvera le détail de la conception que je défends dans la notice "Annexion", parue dans le volume V de l'Encyclopédie Berbère (Cf n° 0458). La thèse n° 1 de V.B. qui est aussi celle de Prasse, me paraît extrêmement fragile. Les indices avancés quant à l'existence ancienne du pré¬fixe d'annexion w- en touareg sont ténus, discutables, au minimum très hypothétiques. Il paraît égale¬ment difficile d'assimiler la situation touarègue à celle des parlers sahariens intermédiaires. En touareg, on a affaire à un état très ancien, stabilisé, où l'annexion résiste bien en tant que catégorie morphologique et syntaxique. Dans les parlers sahariens intermédiaires, il s'agit d'une situation évolutive, in¬stable, avec disparition (ou tendance à la disparition) récente de l'opposition d'état. Pareillement, dans l'approche des réalisations du groupe nominal déterminatif -qui est fort intéressante et instructive au plan synchronique-, je ne crois que l'on puisse considérer -ni synchroniquement, ni diachroniquement- la séquence Nom + Nom à l'état d'annexion (awal umazic) comme un cas d'assimilation de la préposition n. J'y verrais plutôt le résidu d'un état ancien de la langue où le rapport de détermination du substantif n'était marqué que par l'état d'annexion, stade dont on a la preuve à travers la toponymie et la construction pan-berbère de certains lexèmes "archaïques" (ayt + Nom annexé...). Mais quelles que soient les divergences -qui n'ont rien d'étonnant en matière d'hypothèses de reconstruction- l'article de V.B., mal¬gré la modestie de son titre, est particulièrement intéressant et suggestif.
Berbères : une identité en construction; REVUE DE L'OCCIDENT MUSULMAN ET DE LA MEDITERRANEE, 1987
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Volume: 44; Fascicule: 2; Pagination: 151 p., phot.
Compte rendu : Si les entités et les identités berbères ne datent pas d'hier, il semble cependant que l'intrusion coloniale ait profondément changé la nature et les formes de la conscience de soi chez les Berbères. Partout, dans des conditions certes très diverses, le terrain berbère bouge : un travail de création et de reconstruction est en marche : dans les champs politiques, littéraires, scientifiques, culturels... Les voix berbères qui étaient, jusqu'à une époque récente, isolées et marginales, se multiplient et se renforcent. Partout, la culture, l'identité berbère résistent à la réduction folklorisante. Elle est bien la culture, l'expression d'un peuple, non (pas encore ?) une "culture populaire". Ce sont ces résistances, ces développements et renouvellements, leurs conditions et leurs formes précises que tente de cerner ce numéro spécial de la ROMM qui réunit les contributions de sept chercheurs : BOUNFOUR, n° 0274 ; FARES, n° 0702 ; CLAUDOT-HAWAD, n° 0505 ; OUERDANE, n° 1123 ; CHAKER, n° 0452, 0453, 0454. Egale-ment : ABROUS, n° 0006. Liminaire de P.R. BADUEL, introduction de S. CHAKER.
Proceedings 4th international Hamito-Semitic Congress.(Hamburg, 20-22 sept. 1983).; Les emplois de l'aoriste sans particule en berbère., 1987
Ville, éditeur : Amsterdam/Philadelphia , John Benjamins Publ. Co.
Pagination: 361-379
Compte rendu : A partir de l'examen des différents emplois de l'aoriste (isolé) dans trois dialectes (kabyle, touareg, chleuh), L.G. propose une reconstruction du système verbal berbère commun dans lequel le thème d'aoriste est considéré comme forme neutre (non marquée), opposée au prétérit (accompli). L.G. rejoint ainsi (et démontre à partir des données synchroniques) une intuition ancienne d'A. Basset. A mon tour, il me semble que la critique qui m'est adressée à propos des modes et valeurs modales (p. 563) est un peu légère et rapide. Dans mes descriptions du verbe kabyle (1978, 1979...), je n'ai jamais nié que la séquence ad + Aoriste puisse avoir des valeurs modales ; j'en ai même donné force exemples. Ce que j'ai contesté dans l'approche de Galand et de Bentolila, c'est la terminologie de "Particule modale" (pour ad) qui laisserait supposer -si les mots ont un sens- que la valeur synchronique fondamentale et prédominante de ad serait "modale". Ce qui est absolument insoutenable pour le kabyle (et le touareg). Ad a des emplois modaux -comme toutes les autres formes du système- mais ce n'est pas sa valeur centrale dans l'usage actuel où elle est le plus souvent un "indicatif futur", sans aucune nuance "modale" ; ses valeurs modales sont toujours liées à des contextes (lexico-sémantiques, syntaxiques ou d'usages) bien déterminés. Même pour le Maroc, la définition de ad comme particule modale ne me paraît soutenable que pour la tachelhit du fait de la réorganisation profonde du système par l'introduction des formes du type rad. On notera que L.G. introduit pour la première fois dans ses écrits le pluriel "langues berbères". Il rompt ainsi avec la tradition berbérisante française qui posait une langue berbère, se différenciant en plusieurs dialectes. Cette évolution, annoncée dans son article "La langue berbère existe-t-elle ?" (n° 0726) se veut le reflet du changement des données sociolinguistiques berbères (institutionnalisation du touareg au Niger/Mali).
ZEITSCHRIFT FÜR PHONETIK, SPRACHWISSENSCHAFT UND KOMMUNIKATION-FORSCHUNG; On the reconstruction of syntactic system in Berber-Lybic., 1986
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Volume: 39; Fascicule: 5; Pagination: 527-539, 15 notes, 21 réf. bibl.
Compte rendu : Reconstruction du système des pronoms personnels berbères, à travers une comparaison systématique des formes dialectales. Les différents paradigmes (syntaxiquement spécialisés) de pronoms sont mis en relation avec la syntaxe primitive de l'énoncé simple berbère, dans un cadre inspiré par la "grammaire des cas" de Fillmore. L'information linguistique berbère est parfois lacunaire ou déséquilibrée ; parfois un peu dépassée. Plusieurs données factuelles (de détail) sont erronées : manza "où" n'est pas kabyle (p. 537) ; tuc "to be" n'est pas un "common Berber-Lybic predicate" (p. 537) : c'est un usage et un fi¬gement dialectal du verbe ac/uc "prendre" ; l_ali, iri... (p. 536) ne peuvent avoir d'emplois prédi¬catifs en kabyle sans l'auxiliaire de prédication d... Les données relatives à la répartition de -ac/-anec en kabyle sont également erronées... Il s'agit certes de points de détail, mais ils sont un peu trop nombreux ; et cela est regrettable. Le projet de A.A. -la reconstruction syntaxique du berbère- est ex¬trêmement in¬téressant en lui-même. Il serait certainement plus convaincant et plus argumenté d'un point de vue in¬terne au berbère si l'information syntaxique était plus à jour. Mais nous savons que nos collègues soviétiques ont quelque difficulté à accéder à la documentation publiée dans les pays occiden¬taux...
LANGUES ET LITTERATURES; Noun pluralization in Berber : a study in internal reconstruction., 1986
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Ville, éditeur : Rabat , Faculté des Lettres et des Sciences Humaines
Volume: 5; Pagination: 109-133, 30 notes