Bibliographie berbère générale

 

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- Chaker diachronie 1994
- Prasse 1998
- Stumme chleuh

88 Résultat(s) trouvé(s)
Graines de Paroles. Puissance du verbe et traditions orales. Textes offerts à Geneviève Calame-Griaule.; Les premiers pas sur la lune (1969). Echos de la presse touarègue., 1989
Dialecte : TOUAREG
Ville, éditeur : Paris , Editions du CNRS
Pagination: 139-152, not., ill.
Compte rendu : Article fort intéressant sur les échos de l'expédition américaine sur la Lune dans la presse touarègue. Il s'agit en fait de deux comptes rendus de nature et de tonalité très différentes : l'un, en notation latine, où le passage au monde moderne et à ses réalités est nettement accompli et assumé ; l'autre, en écriture touarègue, qui reste encore dans l'univers culturel de l'oralité traditionnelle. J.D. montre concrètement en quoi et pourquoi l'on ne peut parler de tradition écrite dans le domaine touareg, malgré l'existence d'un système d'écriture ancien et spécifique.
REVUE DU MONDE MUSULMAN ET DE LA MEDITERRANEE; Injustice et résistance dans la poésie berbère-taselhit., 1989
Dialecte : CHLEUH
Volume: 51; Fascicule: 1; Pagination: 111-120, 17 notes
Autres : HAUT-ATLAS
Compte rendu : La poésie chleuh comme support d'une protestation sociale et individuelle, à partir de deux pièces poé-tiques. L'une "classique" de B. Az_ari (dans les années 1950) dénonce le joug colonial ; l'autre, de Fa-tima Tihihit (années 1970) est une critique radicale du statut de la femme mariée ("Je ne suis pas, ô père, une pièce de monnaie que tu donnes et reprends"). Ce dernier chant -de facture traditionnelle- re¬joint tout-à-fait la production de groupes très modernistes kabyles comme "Djurdjura". Texte berbère en notation latine, traduction, commentaire thématique. De nombreuses coquilles ont échappé à la re¬lecture.
Cheikh Mohand a dit. Inna-yas ccix Muhend., 1989
Dialecte : KABYLE
Mots clés : LITTERATURE, POESIE, RELIGION
Ville, éditeur : Alger , CERAM
Pagination: 208 p., notes
Compte rendu : Après une copieuse présentation de l'homme, de son temps et de son œuvre (p. 17-45), M.M. entame le parcours biographique et poétique de Cheikh Mohand, dans un ordre chronologique. Les pièces poétiques sont présentées et mises en situation par un texte en kabyle (notation latine). L'ensemble de ce cheminement est constitué par 309 unités, correspondant à un poème du Cheikh, ou à l'un de ses dits mémorables. L'importance de l'œuvre de Cheikh Mohand tient surtout à son originalité par rapport à la production traditionnelle d'inspiration religieuse: il est le saint qui a su percevoir les mutations et changements irréversibles de la Kabylie. De ce fait, il est le pendant "religieux" du profane Si Mohand. Cet ouvrage posthume, publié à compte d'auteur en Algérie, sera certainement l'une des pièces maîtresses de l'œuvre de M.M. qui y travaillait depuis des années.
TECHNIQUES ET CULTURES; Pétrir la pâte, malaxer du sens. Exemples kabyles., 1989
Dialecte : KABYLE
Volume: 13; Pagination: 73-101 $ ill.
Compte rendu : Étude lexico-sémantique et technologique originale du champ du "pétrissage" et de la "pâte". L'approche linguistique est parfois insuffisante et/ou approximative, la notation plus d'une fois fautive. Pour ce genre d'études très ciblées, on souhaiterait une exploration exhaustive et plus méticuleuse du champ lexical. D'autant que M. V.-S. fait bien ressortir l'importance sociale et culturelle de la fonction de pétrissage pour la femme kabyle.
Aït-Menguellet chante... Chansons berbères contemporaines. Textes berbères et français., 1989
Auteurs secondaires : KATEB (Yacine), préf.
Dialecte : KABYLE
Ville, éditeur : Paris , La Découverte/Awal
Pagination: 343 p., notes
Compte rendu : L'ouvrage est constitué de quatre parties : 1. Préface de KATEB Yacine ; 2. Introduction : chant ou poésie ? 3. Anthologie : corps du livre regroupant 104 pièces du poète, présentation bilingue en vis-à-vis (p. 29-281). Les poèmes sont répartis en deux ensembles thématiques : I. Amour et nostalgie, II. Politique ; 4. Postface : "A.M. : de la nostalgie au renouveau" (p. 283-330) qui propose une approche ethno-littéraire de l'oeuvre. Le tout se termine par une bibliographie et une discographie. On s'étonnera tout d'abord de voir paraître ce livre sous le nom (d'auteur) de T. Yacine, qui confond apparemment les concepts d'éditeur scientifique et d'auteur. En effet, le créateur et interprète de ces chants, Aït-Menguellet, est bien vivant : s'agissant pour l'essentiel de la publication de sa production, on se serait attendu à ce que l'ouvrage paraisse sous son nom (d'autant qu'une partie de ses poèmes figurent, en berbère et en traduction française, sur les pochettes de ses disques). Surtout, on jugera avec sévérité la notation des textes berbères qui est tout à fait incohérente et à laquelle, manifestement, on n'a pas apporté le soin et l'attention nécessaires. On a innové en introduisant le graphème h pour noter la pharyngale sourde ; or ce signe est employé par la tradition chamito-sémitisante pour la vélaire sourde (/x/) ; l'innovation est donc une perturbation gratuite. D'autant qu'elle n'est même pas généralisée dans l'ensemble du livre : dans toute la seconde partie, la pharyngale sourde reste /h/. Le même phonème est donc transcrit de deux manières différentes dans le même ouvrage !... Il en va à peu près de même pour la pharyngale sonore qui hésite entre les deux voyelles ("aa") et l'epsilon ; et lorsque l'epsilon est introduit, on n'a pas pour autant supprimé les deux voyelles qui avaient dû servir à le noter dans un premier temps. D'où des notations aberrantes qui font apparaître une voyelle qui n'existe pas (/_a/ au lieu de /_/). La notation des emphatiques et emphatisées est également incohérente et fantaisiste : le point souscrit est mis "au petit bonheur" et, à deux vers d'intervalles, le même mot ne sera pas écrit de la même façon... Le problème des affixes du nom et du verbe est aussi traité sans aucune rigueur : les trois solutions théoriquement possibles sont tout à tour utilisées pour les même types de séquences (séparation par un blanc/séparation par un tiret/adjonction directe). Le représentation de tendues est parfois omise et l'on a maintenu la notation inutilement lourde et coûteuse des labio-vélarisées par une suite de deux graphèmes (/cw/ au lieu de /c°/), alors que tous les travaux récents ont montré qu'il s'agissait d'éléments mono-phonématiques. Enfin, la traduction est souvent lourde et/ou peu claire. Tout en prenant parfois des libertés parfaitement injustifiées avec l'original : a_rab (p.165) traduit par "quelqu'un" est une manipulation malhonnête. On s'en étonnera de la part de quelqu'un qui prétend faire œuvre d'anthropologue... Tout ceci donne une forte impression de précipitation et d'à peu près. Le matériau linguistique n'est pas maîtrisé et l'approche anthropologique plutôt faible et sans originalité. Approximations plus que regrettables lorsqu'elles portent sur l'œuvre du plus grand poète kabyle actuel. Sans doute T.Y. a-t-elle estimé qu'il y avait urgence à publier ce travail après la mort de Mouloud MAMMERI qui avait été associé à sa préparation.
Vivre et mourir à Ouargla. Tameddurt t-tmettant wargren., 1988
Dialecte : OUARGLA
Mots clés : TEXTE, ETHNOGRAPHIE
Ville, éditeur : Paris , SELAF
Pagination: 436 p., notes
Compte rendu : Imposant recueil de textes ethnographiques recueillis entre 1941 et 1961 par J.D. Cette œuvre est tout à fait considérable, de par son ampleur, sa qualité, sa variété et sa finesse. C'est une description interne, d'une très grande précision, de la vie et de la société traditionnelles de Ouargla. Peu d'aspects échappent à cette large et vigoureuse fresque organisée autour de trois grands axes : I. La société, II. L'environnement, III. L'individu et ses croyances. Les textes sont d'une très grande richesse, humaine et ethnologique, et sont l'œuvre d'informateurs qui ont une profonde connaissance de leur société. La notation, la traduction, la typographie sont excellentes (à mon avis supérieures à celles des Faits et dires du Mzab, Cf n° 0570). Ici encore, on regrette l'absence d'un index qui eût été fort utile. Ce cor¬pus, d'une qualité rare, permettra de multiples exploitations (linguistiques, ethnologiques...).
Contes berbères de l'Atlas de Marrakech., 1988
Dialecte : CHLEUH
Mots clés : CONTE
Ville, éditeur : Paris , L'Harmattan
Pagination: 276 p., notes, phot, tabl., carte
Compte rendu : Recueil bilingue de 26 contes recueillis en 1950. Texte original, traduction, mot-à-mot, traduction libre. Introduction et remarques fort intéressantes sur la notation de A. L. (p. 13-25). Commentaire de A. Zennaki (p. 255-273). Suite des "Contes berbères du Grand Atlas" (1985) ; voir n° 0975.
Dictionnaire Ouargli-Français. Agerraw n iwalen teggargrent-tarumit., 1987
Dialecte : OUARGLA
Mots clés : DICTIONNAIRE
Ville, éditeur : Paris , SELAF
Pagination: 493 p., cart., ind.
Compte rendu : Pièce maîtresse de l'œuvre de J.D. et de la collection "Maghreb-Sahara". Après les Dictionnaires kabyles de J.M. Dallet et mozabite (J. Delheure), la lexicographie des parlers berbères fait un nouveau bond quantitatif et qualitatif impressionnant. Ce instrument recense environ 6500 termes, issus d'un peu moins de 4000 racines distinctes. Les articles sont en général plus amples et plus précis que ceux du Dictionnaire mozabite (n° 0569), les phrases d'exemples sont nombreuses et les différentes constructions et expressions sont répertoriées avec soin. Un index inverse (p. 431-493) fournit un embryon de dictionnaire français-ouargli. La notation et la typographie sont excellentes. Un avant-propos expose de manière détaillée les conditions et l'organisation du dictionnaire. Désormais, parmi les grands dialectes d'Algérie, seul le chaouïa ne dispose pas encore d'un bon, dictionnaire.
LE LANGAGE ET L'HOMME; L'expression berbère, de la tradition orale à la notation écrite., 1987
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Ville, éditeur : Bruxelles , Institut libre Marie Haps
Volume: 22; Fascicule: 2; Pagination: 112-115, notes
Compte rendu : Panorama des mutations qu'ont connues les expressions culturelles berbères au cours de la période contemporaine.
ETUDES ET DOCUMENTS BERBERES; Les principaux problèmes de l'orthographe touarègue., 1987
Dialecte : TOUAREG
Ville, éditeur : Paris , La Boîte à Documents
Volume: 3; Pagination: 60-66
Compte rendu : Version mise à jour de la contribution de l'auteur à la réunion d'harmonisation de l'orthographe touarègue tenue à Bamako du 3 au 10 juin 1984. Dans le système vocalique touarègue, K-G. P. oppose deux voyelles brèves de timbre central à cinq voyelles pleines, longues. Cette nouvelle description rompt de manière assez radicale avec les approches antérieures de l'auteur. Pour cette raison même, et du fait de l'absence d'études instrumentales sérieuses, on doit rester prudent devant cette nouvelle présentation. D'autant qu'en bonne phonologie, il serait difficile sur la base des données retenues par K-G. P., de parler d'opposition entre voyelles longues et brèves puisque au moins l'une des brèves est de timbre spécifique. Je demeure réservé sur la possibilité d'une distinction phonologique entre deux voyelles brèves centrales dans une langue à articulation plutôt détendue comme le berbère.