Bibliographie berbère générale

 

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- Chaker diachronie 1994
- Prasse 1998
- Stumme chleuh

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ETUDES ET DOCUMENTS BERBERES; Chansons d'amour chez les Berbères., 1987
Dialecte : TAMAZIGHT
Mots clés : POESIE, CHANSON, AMOUR
Ville, éditeur : Paris , La Boîte à Documents
Volume: 3; Pagination: 20-27
Compte rendu : Réimpression d'un article de 1919.
LITTERATURE ORALE ARABO-BERBERE; La destruction est comme un oued. Le tremblement de terre d'Agadir. Un poème en Tachelhit., 1987
Dialecte : CHLEUH
Mots clés : POESIE
Volume: 18; Pagination: 43-63, notes, ann.
Autres : AGADIR
Compte rendu : Version française développée de l'article paru dans The Maghreb Review, 5-6, 1980 (signalé sous le n° 0291). Poème sur le tremblement de terre de 1960. Texte berbère, traduction, commentaire historique et sociologique. Comparaison avec le poème de Voltaire sur le tremblement de terre de Lisbonne (1755).
Proceedings 4th international Hamito-Semitic Congress (Hamburg, 20-22 sept. 1983).; Deux notes sur l'état d'annexion en berbère., 1987
Auteurs secondaires : JUNGRAITHMAYR (Herrmann); MUELLER (Walter W.), Eds.
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Ville, éditeur : Amsterdam/Philadelphia , John Benjamins Publ. Co.
Pagination: 349-359, 21 notes
Compte rendu : Étude synchronique et diachronique de deux points de phonétique liés à l'état d'annexion : 1° la présence ou l'absence de la semi-voyelle d'annexion des noms masculins (w-/y-) ; 2° l'assimilation éventuelle de la préposition n ("de") dans le syntagme "complément de nom". L'examen systématique des données à l'échelle berbère amène V.B. à formuler un certain nombre d'hypothèses diachroniques : 1°- Tous les parlers auraient connu la préfixation de la semi-voyelle à l'état d'annexion. 2°- La disparition de la marque w- d'annexion n'est pas limitée au touareg : on en trouve des traces dans les parlers sahariens "intermédiaires". 3°- L'assimilation totale de la préposition n se vérifie sur un territoire très vaste. 4°- Cette assimilation est un phénomène très ancien qui a eu d'importantes conséquences phonétiques et syntaxiques sur le groupe nominal déterminatif. Sur plusieurs points de diachronie, on peut émettre des réserves sur les thèses et hypothèses de V.B., même si elles s'appuient sur les positions antérieures de Karl Prasse ou de Lionel Galand. Je crois notamment qu'il est possible -et plus simple- de développer des théories tout à fait différentes de l'histoire de l'état d'annexion et du syntagme nominal déterminatif. On trouvera le détail de la conception que je défends dans la notice "Annexion", parue dans le volume V de l'Encyclopédie Berbère (Cf n° 0458). La thèse n° 1 de V.B. qui est aussi celle de Prasse, me paraît extrêmement fragile. Les indices avancés quant à l'existence ancienne du pré¬fixe d'annexion w- en touareg sont ténus, discutables, au minimum très hypothétiques. Il paraît égale¬ment difficile d'assimiler la situation touarègue à celle des parlers sahariens intermédiaires. En touareg, on a affaire à un état très ancien, stabilisé, où l'annexion résiste bien en tant que catégorie morphologique et syntaxique. Dans les parlers sahariens intermédiaires, il s'agit d'une situation évolutive, in¬stable, avec disparition (ou tendance à la disparition) récente de l'opposition d'état. Pareillement, dans l'approche des réalisations du groupe nominal déterminatif -qui est fort intéressante et instructive au plan synchronique-, je ne crois que l'on puisse considérer -ni synchroniquement, ni diachroniquement- la séquence Nom + Nom à l'état d'annexion (awal umazic) comme un cas d'assimilation de la préposition n. J'y verrais plutôt le résidu d'un état ancien de la langue où le rapport de détermination du substantif n'était marqué que par l'état d'annexion, stade dont on a la preuve à travers la toponymie et la construction pan-berbère de certains lexèmes "archaïques" (ayt + Nom annexé...). Mais quelles que soient les divergences -qui n'ont rien d'étonnant en matière d'hypothèses de reconstruction- l'article de V.B., mal¬gré la modestie de son titre, est particulièrement intéressant et suggestif.
Proceedings 4th international Hamito-Semitic Congress.(Hamburg, 20-22 sept. 1983).; Les emplois de l'aoriste sans particule en berbère., 1987
Ville, éditeur : Amsterdam/Philadelphia , John Benjamins Publ. Co.
Pagination: 361-379
Compte rendu : A partir de l'examen des différents emplois de l'aoriste (isolé) dans trois dialectes (kabyle, touareg, chleuh), L.G. propose une reconstruction du système verbal berbère commun dans lequel le thème d'aoriste est considéré comme forme neutre (non marquée), opposée au prétérit (accompli). L.G. rejoint ainsi (et démontre à partir des données synchroniques) une intuition ancienne d'A. Basset. A mon tour, il me semble que la critique qui m'est adressée à propos des modes et valeurs modales (p. 563) est un peu légère et rapide. Dans mes descriptions du verbe kabyle (1978, 1979...), je n'ai jamais nié que la séquence ad + Aoriste puisse avoir des valeurs modales ; j'en ai même donné force exemples. Ce que j'ai contesté dans l'approche de Galand et de Bentolila, c'est la terminologie de "Particule modale" (pour ad) qui laisserait supposer -si les mots ont un sens- que la valeur synchronique fondamentale et prédominante de ad serait "modale". Ce qui est absolument insoutenable pour le kabyle (et le touareg). Ad a des emplois modaux -comme toutes les autres formes du système- mais ce n'est pas sa valeur centrale dans l'usage actuel où elle est le plus souvent un "indicatif futur", sans aucune nuance "modale" ; ses valeurs modales sont toujours liées à des contextes (lexico-sémantiques, syntaxiques ou d'usages) bien déterminés. Même pour le Maroc, la définition de ad comme particule modale ne me paraît soutenable que pour la tachelhit du fait de la réorganisation profonde du système par l'introduction des formes du type rad. On notera que L.G. introduit pour la première fois dans ses écrits le pluriel "langues berbères". Il rompt ainsi avec la tradition berbérisante française qui posait une langue berbère, se différenciant en plusieurs dialectes. Cette évolution, annoncée dans son article "La langue berbère existe-t-elle ?" (n° 0726) se veut le reflet du changement des données sociolinguistiques berbères (institutionnalisation du touareg au Niger/Mali).
Studies in Berber syntax., 1987
Auteurs secondaires : GUERSSEL (Mohamed) éd.; HALE (Kenneth), éd.
Dialecte : TAMAZIGHT
Ville, éditeur : Cambridge , MIT (CCS)
Pagination: 196 p., notes
Autres : AIT-SEGHROUCHEN
Compte rendu : Recueil de huit études de syntaxe d'inspiration post-générativiste : 1. Ur Shlonsky : Focus Construction in Berber, p. 1-20 ; 2. Steve P. Abney : Extraction and pseudo-objects in Berber, p. 21-33 ; 3. Ur Shlonsky/Michele Sigler : Unexceptional exceptional case-marking*, p. 35-47 ; 4. Jennifer Cole/Carol Tenny : Coordination in Berber, p. 49-78 ; 5. John Lumsden/Loren Trigo : The causative, passive, and reciprocal in Berber, p. 79-101 ; 6. Andrea Calabrese : Focus structure in Berber : a comparative ana-lysis with Italian, p. 103-120 ; 7. Hyon-Sook Choe : An SVO analysis of VSO languages and parame-trization : a study of Berber, p. 121-157 ; 8. Mohamed Guerssel : The status of the lexical category "preposition" in Berber : implications for the nature of the construct state, p. 159-190. On doit évidemment se réjouir de voir ainsi le berbère soumis à la sagacité de la linguistique nord-américaine. Il est cependant difficile de porter un jugement sur le fond sans entrer dans la controverse entre structuralisme et générativisme. Je dirai simplement, en tant que berbérisant, que les 7 premières études me semblent être plutôt des exercices d'École, peut-être intéressants pour la réflexion et les débats internes au courant générativiste, mais d'un intérêt plutôt faible pour la linguistique berbère. On y retrouve toutes les limites de ce genre d'approches : les matériaux sur lesquels portent l'analyse sont réduits à l'extrême ; les travaux berbérisants antérieurs sont superbement méconnus ; les concepts descriptifs employés sont repris tels quels de la tradition grammaticale occidentale sans aucune critique préalable ; les phénomènes étudiés sont arbitrairement isolés de leur contexte global... Dans le meilleur des cas (l'étude n° 5 sur la dérivation verbale, par exemple), on n'échappe pas à l'impression que, derrière un appareil formel ambitieux, on ne fait que redire -dans un autre métalangage- ce que les berbérisants ont établi depuis longtemps. Le berbère, dans les sept premières contributions est donc plus un prétexte qu'un objet d'analyse reconnu. Ce n'est bien sûr pas le cas de l'article de M. Guerssel qui traite véritablement et de manière approfondie de faits berbères. Il y a là un réel effort d'analyse, s'appuyant sur une connaissance intime de la langue, qui essaie de donner une description originale : 1° du système des prépositions ; 2° de l'état d'annexion. L'idée centrale consiste à intégrer la catégorie d'état dans un paradigme casuel (celui des prépositions): l'état d'annexion étant alors considéré comme la forme non marquée, l'état libre (= COD) étant la forme marquée. L'approche est habile, mais elle ne fait que déplacer les problèmes et le résultat n'est guère plus simple que les descriptions classiques antérieures. On essaie en fait d'expliquer en synchronie, par un traitement formel assez artificiel, l'hétérogénéité inhérente à tout système linguistique. La complexité des faits est dans le matériau linguistique lui-même qui véhicule, à travers la morphologie notamment, toute une sédimentation historique. Il est assez illusoire de penser que la simplification de la description puisse passer par un traitement purement formaliste.
SOVETSKAJA ETNOGRAFIJA; Les Kabyles : images de leur vie, des coutumes et des moeurs. (en russe)., 1987
Dialecte : KABYLE
Ville, éditeur : Moscou , Académie des Sciences
Volume: 1; Pagination: 95-102, 26 notes
Compte rendu : Article de synthèse ethno-sociologique sur la Kabylie et les populations kabyles. Les qualités et limites sont les mêmes que celles du n°1055.
INTERNATIONAL JOURNAL OF THE SOCIOLOGY OF LANGUAGE; Berber unrest in Algeria : lessons for language policy., 1987
Dialecte : KABYLE
Ville, éditeur : Berlin , W. de Gruyter
Volume: 63; Pagination: 63-79
Compte rendu : Très bonne synthèse sur la "question linguistique berbère" en Algérie, révélée à l'opinion internationale par les événements de 1980. L'article est bien informé quant à l'arrière-fond socio-politique et historique du problème et s'appuie sur les meilleurs auteurs (notamment ROBERTS). Mais on constate, comme chez la plupart des observateurs étrangers universitaires, une méconnaissance quasi totale des sources primaires émanant du "mouvement berbère", qui est toujours connu et perçu de seconde main (à travers les sources officielles ou quelques rares études très insuffisantes). Le "mouvement berbère" donne ainsi l'impression de rester une sorte de "fantôme sociologique", jamais défini et identifié en tant que courant culturel et politique concrets. Pourtant, cette sensibilité s'exprime de façon très explicite depuis au moins une vingtaine d'années. Cette étude reste donc marquée par ce que j'ai, ailleurs, reproché à la plupart des approches socio-politiques de cette question : d'être une sociologie politique de cabinet, prisonnière des sources académiques et officielles, alors que seul un véritable travail d'anthropologie politique -"de terrain"- permettrait de faire avancer la connaissance en la matière.
LINGUISTIC INQUIRY; Glides in Berber and Syllabicity., 1986
Dialecte : TAMAZIGHT
Mots clés : PHONETIQUE, SYLLABE
Ville, éditeur : Cambridge , MIT
Volume: 17; Fascicule: 1; Pagination: 01-12
Autres : AIT-SEGHROUCHEN
Compte rendu : Statut de la distinction voyelle/semi-voyelle et du trait de "syllabicité" en berbère (à partir des données du parler des Aït Seghrouchen). L'approche développée se situe dans le cadre de la phonologie générative (dans ses formulations les plus récentes). M.G. conclut a la nécessité de distinguer, en structure profonde, entre voyelles et semi-voyelles, quelles que soient, en surface, les réalisations phonétiques effectives de ces dernières. L'argumentation s'appuie essentiellement sur le traitement des séquences incriminées à la jonction de morphèmes (successions immédiates de voyelles): les voyelles "profondes" sont maintenues comme voyelles par l'apparition d'un élément (y, w) de rupture d'hiatus, alors que les semi-voyelles "profondes" -même réalisées comme voyelles- admettent la combinaison avec une autre voyelle sans rupture d'hiatus. La démonstration est suivie d'un essai de représentation formalisée de différents types de séquences. On notera -avec intérêt et/ou amusement- que M.G. aboutit aux conclusions classiques des berbérisants (au moins depuis Basset). Mais par des chemins assez différents. Les berbérisants s'appuyaient essentiellement sur des considérations de morphologie et de dialectologie pour distinguer les voyelles "vraies" des semi-voyelles à réalisation vocalique : dans aru "enfanter" (Maroc), [u] est fondamentalement une semi-voyelle /w/ parce que le kabyle, le touareg... ont arew, que le prétérit négatif est partout uriw et que les dérivés nominaux sont tarwa, arraw, c'est-à-dire que le verbe est partout traité comme radical à deux consonnes... Ces critères classiques renvoient en fait à des processus et considérations de diachronie : la démonstration qu'ils autorisent reste valable et légitime d'un point de vue interne au berbère. En la matière, le recours aux appareils théoriques "généralistes" ne pa-raît donc pas d'un apport décisif. On pourait même se demander si bien des développements récents ne sont pas simplement une incidence du désintérêt pour la diachronie et la dialectologie. Mais c'est là un vaste problème théorique qui déborde du cadre de cette présentation. En tout état de cause, l'article de M.G. est, dans la veine des approches "modernes" et générativistes, l'un des plus clairs et des plus convaincants qui soient parus ces dernières années. Il propose, sur la base d'une argumentation précise, des conclusions nettes.
ETUDES ET DOCUMENTS BERBERES; L'article défini de la langue kabyle., 1986
Dialecte : KABYLE
Volume: 1; Pagination: 61-63
SCRIPTA SIGNA VOCIS; The cushitic article., 1986
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Pagination: 317-331, 3 notes
Compte rendu : Origine et formation (secondaires) de l'article dans les langues couchitiques. Parallèles avec le berbère (p. 324-325) où les marques obligatoires du nom -primitivement des articles- proviennent probablement d'anciens démonstratifs.