Bibliographie berbère générale

 

L'interrogation est possible selon plusieurs critères : AUTEUR, PAYS, DIALECTE, MOTS-CLÉS, NOM PROPRE, ANNÉE

On peut indiquer ces éléments les uns à la suite des autres dans la recherche. Exemples :

- Chaker diachronie 1994
- Prasse 1998
- Stumme chleuh

152 Résultat(s) trouvé(s)
LALIES; Typologie des propositions relatives : la place du berbère., 1988
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Ville, éditeur : Paris , Université de la Sorbonne Nouvelle Paris III
Volume: 6; Pagination: 81-101
Compte rendu : Après quelques considérations sur la nature et l'analyse de la relative en linguistique générale (exemples français, grecs, anglais), L.G. propose une classification des relatives berbères sur la base de deux critères croisés fondamentaux : jonction directe (D)/jonction par relateur (R) et représentation de l'antécédent par un pronom (P) ou une "place vide" (O). La combinaison des divers paramètres donnant les cas suivants : DP, DO, RP, RO. Dans ce cadre, les relatives berbères sont, de manière prédominante, du type DR et DO. On lira avec intérêt le développement sur le type DP (§ 5.2. "proposition "adjointe" ") qui met bien en évidence la proximité existant entre construction à "indicateur de thème" et construction relative et qui ouvre des perspectives intéressantes, tant en ce qui concerne la genèse de la relative que pour ce qui touche à l'analyse de la phrase à thématisation. A propos de l'antécédent (§ D), L.G. reprend ici ses analyses antérieures (1974) -très fécondes- sur le "support de détermination" auxquelles on adhérera tout à fait quand il s'agit d'expliquer le fonctionnement des relatives ; on reste cependant plus réservé sur l'extension de cette analyse, en synchronie, à des formes comme -is/-ines ; il semble que l'on confonde en ce faisant analyse morphologique et analyse syntaxique, i.e. synchronie et diachronie. La divergence (soulignée en § 3.3) entre deux analyses concurrentes à propos de la relation à l'antécédent ("The man I see"/argaz zric) et qui oppose la notion de "place vide" (L.G.) à celle de "saturation" (Leguil/Chaker) paraît assez exagérée : la différence me semble plus de présentation que d'analyse. Mais il est sûr qu'en matière de présentation et de terminologie, on peut effectivement tou¬jours ergoter.
Progressive traditions in african and oriental studies.; Tamahaq-speaking Tuaregs in the Canary Islands (linguistic evidence)., 1988
Dialecte : GUANCHE, TOUAREG
Ville, éditeur : Berlin , Akademie Verlag
Pagination: 101-107
Autres : AHAGGAR
Compte rendu : S'appuyant sur certaines convergences de traitement phonétique (/z/ > /h/ notamment), A.M. défend l'idée d'une liaison étroite entre le guanche et la tamahaq (touareg de l'Ahaggar), qui est le seul parler berbère (et touareg) à connaître cette évolution. La thèse paraît fragile : l'évolution : /z/ > /h/ de la tamahaq est sans doute un phénomène assez récent et rien n'empèche de la postuler dans tout autre parler berbère. Surtout, très peu des rapprochements lexicaux guanche/tamahaq avancés emportent la conviction (je n'en retiendrai guère que 2 ou 3 comme probables, pour ma part). L'obscurité des maté-riaux guanches est telle qu'elle ne paraît vraiment pas pouvoir permettre des hypothèses aussi précises aux plans géographique et dialectal. Parler d'"Ahaggarisme" en guanche (p. 105) est franchement aventuré.
AULA ORIENTALIS; Tamahaq Tuaregs in the Canary Islands (Linguistic Evidence)., 1988
Dialecte : GUANCHE, TOUAREG
Volume: 6; Pagination: 195-209, 36 notes
Compte rendu : Reprend la thèse du n° 1066 et propose quelques essais d'interprétation d'inscriptions canariennes. Je formulerai pour cette étude les mêmes réserves que pour la précédente.
Actes du XIIe Congrès International des Sciences anthropologiques et ethnologiques (Zaghreb, 24-31 juillet 1988).; The problem of Proto-Afrasian Home and Culture (An Essay in Linguo-Archaeological Reconstruction)., 1988
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Ville, éditeur : Moscou , Nauka
Pagination: 01-09
Compte rendu : Essai de localisation du berceau primitif des "Afro-asiatiques" et de leur culture, à partir de l'examen d'éléments de lexique communs (faune, flore). Penchent pour une localisation moyen-orientale.
ETUDES ET DOCUMENTS BERBERES; Sur une chronique arabo-berbère des Ibadites médiévaux., 1988
Dialecte : NEFOUSA
Ville, éditeur : Paris , La Boîte à Documents
Volume: 4; Pagination: 5-28, 40 notes
Autres : IBADHISME
Compte rendu : Présentation et commentaire détaillé d'une chronique biographique de personnages ibadhites médiévaux (Siyar al-masayix). Le document contient de nombreux passages en langue berbère de l'époque (XIIe siècle), provenant du Dj. Nefoussa et de Ouargla. L'étude s'appuie essentiellement sur les travaux de T. LEWICKI, les publications et les archives inédites de MOTYLINSKI. Il s'agit d'une première approche, introductive mais très précise, pour l'exploitation de ces sources anciennes.
Proceedings 4th international Hamito-Semitic Congress (Hamburg, 20-22 sept. 1983).; Deux notes sur l'état d'annexion en berbère., 1987
Auteurs secondaires : JUNGRAITHMAYR (Herrmann); MUELLER (Walter W.), Eds.
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Ville, éditeur : Amsterdam/Philadelphia , John Benjamins Publ. Co.
Pagination: 349-359, 21 notes
Compte rendu : Étude synchronique et diachronique de deux points de phonétique liés à l'état d'annexion : 1° la présence ou l'absence de la semi-voyelle d'annexion des noms masculins (w-/y-) ; 2° l'assimilation éventuelle de la préposition n ("de") dans le syntagme "complément de nom". L'examen systématique des données à l'échelle berbère amène V.B. à formuler un certain nombre d'hypothèses diachroniques : 1°- Tous les parlers auraient connu la préfixation de la semi-voyelle à l'état d'annexion. 2°- La disparition de la marque w- d'annexion n'est pas limitée au touareg : on en trouve des traces dans les parlers sahariens "intermédiaires". 3°- L'assimilation totale de la préposition n se vérifie sur un territoire très vaste. 4°- Cette assimilation est un phénomène très ancien qui a eu d'importantes conséquences phonétiques et syntaxiques sur le groupe nominal déterminatif. Sur plusieurs points de diachronie, on peut émettre des réserves sur les thèses et hypothèses de V.B., même si elles s'appuient sur les positions antérieures de Karl Prasse ou de Lionel Galand. Je crois notamment qu'il est possible -et plus simple- de développer des théories tout à fait différentes de l'histoire de l'état d'annexion et du syntagme nominal déterminatif. On trouvera le détail de la conception que je défends dans la notice "Annexion", parue dans le volume V de l'Encyclopédie Berbère (Cf n° 0458). La thèse n° 1 de V.B. qui est aussi celle de Prasse, me paraît extrêmement fragile. Les indices avancés quant à l'existence ancienne du pré¬fixe d'annexion w- en touareg sont ténus, discutables, au minimum très hypothétiques. Il paraît égale¬ment difficile d'assimiler la situation touarègue à celle des parlers sahariens intermédiaires. En touareg, on a affaire à un état très ancien, stabilisé, où l'annexion résiste bien en tant que catégorie morphologique et syntaxique. Dans les parlers sahariens intermédiaires, il s'agit d'une situation évolutive, in¬stable, avec disparition (ou tendance à la disparition) récente de l'opposition d'état. Pareillement, dans l'approche des réalisations du groupe nominal déterminatif -qui est fort intéressante et instructive au plan synchronique-, je ne crois que l'on puisse considérer -ni synchroniquement, ni diachroniquement- la séquence Nom + Nom à l'état d'annexion (awal umazic) comme un cas d'assimilation de la préposition n. J'y verrais plutôt le résidu d'un état ancien de la langue où le rapport de détermination du substantif n'était marqué que par l'état d'annexion, stade dont on a la preuve à travers la toponymie et la construction pan-berbère de certains lexèmes "archaïques" (ayt + Nom annexé...). Mais quelles que soient les divergences -qui n'ont rien d'étonnant en matière d'hypothèses de reconstruction- l'article de V.B., mal¬gré la modestie de son titre, est particulièrement intéressant et suggestif.
Encyclopédie berbère : 4.; Amastan/MSTN, 1987
Ville, éditeur : Aix-en-Provence , Edisud
Pagination: p. 561
Compte rendu : Formation et signification des deux termes (touareg/libyque). Revue critique des étymologies existantes.
Encyclopédie berbère : 4.; Amenukal/MNKD (.) "Imperator, roi, chef suprême" (étymologie)., 1987
Ville, éditeur : Aix-en-Provence , Edisud
Pagination: 585-589
Compte rendu : Version définitive du n° 0381. Examen critique des étymologies des deux titres qui doivent être considérés comme distincts. MNKD est un dérivé du radical nkd, "prendre des précautions, regarder attentivement...". Amenukal est une forme isolée dont la formation demeure obscure.
Proceedings 4th International Hamito-Semitic Congress. (Hambourg, 20-22 septembre 1983; s en berbère, phonème, morphème., 1987
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Ville, éditeur : Amsterdam/Philadelphia , John Benjamins Publ. Co.
Pagination: 381-394
Compte rendu : Poursuit un examen (entamé dans le GLECS; voir n° 0760) du formant s, affixe "expressif" (place dans le mot et la racine, valeurs).
Proceedings 4th international Hamito-Semitic Congress.(Hamburg, 20-22 sept. 1983).; Les emplois de l'aoriste sans particule en berbère., 1987
Ville, éditeur : Amsterdam/Philadelphia , John Benjamins Publ. Co.
Pagination: 361-379
Compte rendu : A partir de l'examen des différents emplois de l'aoriste (isolé) dans trois dialectes (kabyle, touareg, chleuh), L.G. propose une reconstruction du système verbal berbère commun dans lequel le thème d'aoriste est considéré comme forme neutre (non marquée), opposée au prétérit (accompli). L.G. rejoint ainsi (et démontre à partir des données synchroniques) une intuition ancienne d'A. Basset. A mon tour, il me semble que la critique qui m'est adressée à propos des modes et valeurs modales (p. 563) est un peu légère et rapide. Dans mes descriptions du verbe kabyle (1978, 1979...), je n'ai jamais nié que la séquence ad + Aoriste puisse avoir des valeurs modales ; j'en ai même donné force exemples. Ce que j'ai contesté dans l'approche de Galand et de Bentolila, c'est la terminologie de "Particule modale" (pour ad) qui laisserait supposer -si les mots ont un sens- que la valeur synchronique fondamentale et prédominante de ad serait "modale". Ce qui est absolument insoutenable pour le kabyle (et le touareg). Ad a des emplois modaux -comme toutes les autres formes du système- mais ce n'est pas sa valeur centrale dans l'usage actuel où elle est le plus souvent un "indicatif futur", sans aucune nuance "modale" ; ses valeurs modales sont toujours liées à des contextes (lexico-sémantiques, syntaxiques ou d'usages) bien déterminés. Même pour le Maroc, la définition de ad comme particule modale ne me paraît soutenable que pour la tachelhit du fait de la réorganisation profonde du système par l'introduction des formes du type rad. On notera que L.G. introduit pour la première fois dans ses écrits le pluriel "langues berbères". Il rompt ainsi avec la tradition berbérisante française qui posait une langue berbère, se différenciant en plusieurs dialectes. Cette évolution, annoncée dans son article "La langue berbère existe-t-elle ?" (n° 0726) se veut le reflet du changement des données sociolinguistiques berbères (institutionnalisation du touareg au Niger/Mali).