Bibliographie berbère générale

 

L'interrogation est possible selon plusieurs critères : AUTEUR, PAYS, DIALECTE, MOTS-CLÉS, NOM PROPRE, ANNÉE

On peut indiquer ces éléments les uns à la suite des autres dans la recherche. Exemples :

- Chaker diachronie 1994
- Prasse 1998
- Stumme chleuh

130 Résultat(s) trouvé(s)
LANGUES ORIENTALES ANCIENNES, PHILOLOGIE ET LINGUISTIQUE; Clitic ordering, morphology and phonology in the verbal complex of Imdlawn Tashlhiyt berber., 1989
Dialecte : CHLEUH
Volume: 2; Pagination: 165-194
Autres : IMEDLAWEN
Compte rendu : Présentation complète et très claire du groupe verbal et de ses "satellites", inventaire des constituants, variations phonologiques et morphologiques, variations de la position...). Les données sont bien en¬tendu classiques et bien connues ; l'intérêt de l'article réside surtout dans la clarté de l'exposition des faits.
Langue et société au Maghreb. Bilan et perspectives. [Actes du Colloque de Rabat, 1986].; La recherche linguistique en Tamazight durant les trois dernières décennies : morphologie et syntaxe., 1989
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Ville, éditeur : Rabat , Faculté des Lettres et Sciences Humaines
Pagination: 53-63
Compte rendu : Panorama de la recherche berbérisante depuis la décolonisation : grandes tendances thématiques et théoriques. Le survol est un peu rapide et surtout "marocain" ; ce qui est un peu normal vu la prédominance des Marocains en matière de linguistique berbère, mais peut-être pas tout à fait exact ni représentatif si l'on se place du point de vue des apports réels à la linguistique berbère. L'approche privilégie sans doute trop les travaux purement académiques dont on sait bien que le rôle dans le développement d'un champ scientifique est variable et incertain.
ETUDES ET DOCUMENTS BERBERES; L'inaccompli négatif en berbère., 1989
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Volume: 6; Pagination: 19-29 $ 29 notes, cartes
Compte rendu : Excellente et très précise approche de l'aoriste intensif négatif à travers le domaine berbère. Ce thème dont l'existence n'était généralement reconnue que pour le touareg s'avère en fait présent dans tout un ensemble de dialectes "zénètes" (Mzab, Ouargla, Sud-Oranais, Rif...). Il faut donc très probablement en admettre l'existence en "berbère commun".
Journée d'Etudes de Linguistique Berbère.; Etudes de phonétique et d'étymologie berbères., 1989
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Ville, éditeur : Paris , Publications Langues'O
Pagination: 01-18
Encyclopédie berbère : 5.; Annexion (Etat d') (Linguistique)., 1988
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Ville, éditeur : Aix-en-Provence , Edisud
Pagination: 686-695
Compte rendu : Essai de synthèse sur l'état d'annexion du nom berbère : signifiants, statut syntaxique et genèse du système de l'opposition d'état. L'état d'annexion est fondamentalement une marque de dépendance du nom déterminant. Elle connaît une "morphologisation" plus ou moins avancée selon les dialectes et tend à perdre sa fonction initiale. Sur le plan diachronique, S.C. propose un modèle complet et précis de la génèse de l'état qui s'éloigne sensiblement de ceux qui ont été proposés jusque là (Vycichl, Prasse). Les deux paramètres de l'état (alternance vocalique/préfixe w-) doivent être dissociés et reportés à des stades chronologiques distincts : au départ, le système fonctionne sur une opposition présence/absence de la voyelle initiale (défini/indéfini), puis l'initiale du nom reçoit les préfixes consonantiques (t- de féminin, puis w- d'annexion). Ce modèle paraît répondre à tous les problèmes et couvre bien la complexité des faits et leur diversité (notamment la divergence actuelle touareg/berbère nord).
Proceedings 4th international Hamito-Semitic Congress (Hamburg, 20-22 sept. 1983).; Deux notes sur l'état d'annexion en berbère., 1987
Auteurs secondaires : JUNGRAITHMAYR (Herrmann); MUELLER (Walter W.), Eds.
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Ville, éditeur : Amsterdam/Philadelphia , John Benjamins Publ. Co.
Pagination: 349-359, 21 notes
Compte rendu : Étude synchronique et diachronique de deux points de phonétique liés à l'état d'annexion : 1° la présence ou l'absence de la semi-voyelle d'annexion des noms masculins (w-/y-) ; 2° l'assimilation éventuelle de la préposition n ("de") dans le syntagme "complément de nom". L'examen systématique des données à l'échelle berbère amène V.B. à formuler un certain nombre d'hypothèses diachroniques : 1°- Tous les parlers auraient connu la préfixation de la semi-voyelle à l'état d'annexion. 2°- La disparition de la marque w- d'annexion n'est pas limitée au touareg : on en trouve des traces dans les parlers sahariens "intermédiaires". 3°- L'assimilation totale de la préposition n se vérifie sur un territoire très vaste. 4°- Cette assimilation est un phénomène très ancien qui a eu d'importantes conséquences phonétiques et syntaxiques sur le groupe nominal déterminatif. Sur plusieurs points de diachronie, on peut émettre des réserves sur les thèses et hypothèses de V.B., même si elles s'appuient sur les positions antérieures de Karl Prasse ou de Lionel Galand. Je crois notamment qu'il est possible -et plus simple- de développer des théories tout à fait différentes de l'histoire de l'état d'annexion et du syntagme nominal déterminatif. On trouvera le détail de la conception que je défends dans la notice "Annexion", parue dans le volume V de l'Encyclopédie Berbère (Cf n° 0458). La thèse n° 1 de V.B. qui est aussi celle de Prasse, me paraît extrêmement fragile. Les indices avancés quant à l'existence ancienne du pré¬fixe d'annexion w- en touareg sont ténus, discutables, au minimum très hypothétiques. Il paraît égale¬ment difficile d'assimiler la situation touarègue à celle des parlers sahariens intermédiaires. En touareg, on a affaire à un état très ancien, stabilisé, où l'annexion résiste bien en tant que catégorie morphologique et syntaxique. Dans les parlers sahariens intermédiaires, il s'agit d'une situation évolutive, in¬stable, avec disparition (ou tendance à la disparition) récente de l'opposition d'état. Pareillement, dans l'approche des réalisations du groupe nominal déterminatif -qui est fort intéressante et instructive au plan synchronique-, je ne crois que l'on puisse considérer -ni synchroniquement, ni diachroniquement- la séquence Nom + Nom à l'état d'annexion (awal umazic) comme un cas d'assimilation de la préposition n. J'y verrais plutôt le résidu d'un état ancien de la langue où le rapport de détermination du substantif n'était marqué que par l'état d'annexion, stade dont on a la preuve à travers la toponymie et la construction pan-berbère de certains lexèmes "archaïques" (ayt + Nom annexé...). Mais quelles que soient les divergences -qui n'ont rien d'étonnant en matière d'hypothèses de reconstruction- l'article de V.B., mal¬gré la modestie de son titre, est particulièrement intéressant et suggestif.
Système verbal rifain. Forme et sens. Linguistique Tamazight (nord marocain)., 1987
Dialecte : RIF
Ville, éditeur : Paris , SELAF
Pagination: 178 p., tabl., append.
Compte rendu : Version publiée de la thèse de doctorat de 3e cycle soutenue en 1981, signalée sous le n° 0309. Le texte n'a subi que de légers remaniements; seul le corpus ne figure pas dans cette édition.
Grammaire de la Teggargrent (berbère parlé à Ouargla)., 1987
Dialecte : OUARGLA
Mots clés : GRAMMAIRE, SYNTAXE, LANGUE
Ville, éditeur : Paris , Pères Blancs
Pagination: 143 p.
Compte rendu : Essai de grammaire (Phonologie/Morphologie/Syntaxe) du parler de Ouargla, à partir du corpus de textes recueillis par l'auteur (publiés à la SELAF, 1988 ; voir n° 1816). Description claire et très di-dactique ; complément fort utile au n° 0574 et 0575.
Proceedings 4th International Hamito-Semitic Congress. (Hambourg, 20-22 septembre 1983; s en berbère, phonème, morphème., 1987
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Ville, éditeur : Amsterdam/Philadelphia , John Benjamins Publ. Co.
Pagination: 381-394
Compte rendu : Poursuit un examen (entamé dans le GLECS; voir n° 0760) du formant s, affixe "expressif" (place dans le mot et la racine, valeurs).
Studies in Berber syntax., 1987
Auteurs secondaires : GUERSSEL (Mohamed) éd.; HALE (Kenneth), éd.
Dialecte : TAMAZIGHT
Ville, éditeur : Cambridge , MIT (CCS)
Pagination: 196 p., notes
Autres : AIT-SEGHROUCHEN
Compte rendu : Recueil de huit études de syntaxe d'inspiration post-générativiste : 1. Ur Shlonsky : Focus Construction in Berber, p. 1-20 ; 2. Steve P. Abney : Extraction and pseudo-objects in Berber, p. 21-33 ; 3. Ur Shlonsky/Michele Sigler : Unexceptional exceptional case-marking*, p. 35-47 ; 4. Jennifer Cole/Carol Tenny : Coordination in Berber, p. 49-78 ; 5. John Lumsden/Loren Trigo : The causative, passive, and reciprocal in Berber, p. 79-101 ; 6. Andrea Calabrese : Focus structure in Berber : a comparative ana-lysis with Italian, p. 103-120 ; 7. Hyon-Sook Choe : An SVO analysis of VSO languages and parame-trization : a study of Berber, p. 121-157 ; 8. Mohamed Guerssel : The status of the lexical category "preposition" in Berber : implications for the nature of the construct state, p. 159-190. On doit évidemment se réjouir de voir ainsi le berbère soumis à la sagacité de la linguistique nord-américaine. Il est cependant difficile de porter un jugement sur le fond sans entrer dans la controverse entre structuralisme et générativisme. Je dirai simplement, en tant que berbérisant, que les 7 premières études me semblent être plutôt des exercices d'École, peut-être intéressants pour la réflexion et les débats internes au courant générativiste, mais d'un intérêt plutôt faible pour la linguistique berbère. On y retrouve toutes les limites de ce genre d'approches : les matériaux sur lesquels portent l'analyse sont réduits à l'extrême ; les travaux berbérisants antérieurs sont superbement méconnus ; les concepts descriptifs employés sont repris tels quels de la tradition grammaticale occidentale sans aucune critique préalable ; les phénomènes étudiés sont arbitrairement isolés de leur contexte global... Dans le meilleur des cas (l'étude n° 5 sur la dérivation verbale, par exemple), on n'échappe pas à l'impression que, derrière un appareil formel ambitieux, on ne fait que redire -dans un autre métalangage- ce que les berbérisants ont établi depuis longtemps. Le berbère, dans les sept premières contributions est donc plus un prétexte qu'un objet d'analyse reconnu. Ce n'est bien sûr pas le cas de l'article de M. Guerssel qui traite véritablement et de manière approfondie de faits berbères. Il y a là un réel effort d'analyse, s'appuyant sur une connaissance intime de la langue, qui essaie de donner une description originale : 1° du système des prépositions ; 2° de l'état d'annexion. L'idée centrale consiste à intégrer la catégorie d'état dans un paradigme casuel (celui des prépositions): l'état d'annexion étant alors considéré comme la forme non marquée, l'état libre (= COD) étant la forme marquée. L'approche est habile, mais elle ne fait que déplacer les problèmes et le résultat n'est guère plus simple que les descriptions classiques antérieures. On essaie en fait d'expliquer en synchronie, par un traitement formel assez artificiel, l'hétérogénéité inhérente à tout système linguistique. La complexité des faits est dans le matériau linguistique lui-même qui véhicule, à travers la morphologie notamment, toute une sédimentation historique. Il est assez illusoire de penser que la simplification de la description puisse passer par un traitement purement formaliste.