Bibliographie berbère générale

 

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- Chaker diachronie 1994
- Prasse 1998
- Stumme chleuh

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AWAL : Cahiers d'Etudes Berbères.; Valeurs aspectuelles des thèmes verbaux en tarifit., 1997
Dialecte : RIF
Mots clés : VERBE, THEME, SEMANTIQUE, ASPECT
Volume: 16; Pagination: p. 73-79 $ corpus (2 p.)
Animals into Art.; The bestiary of rupestrian and literary origin in the Sahara and the Sahel : an essay in the investigation of correlations., 1989
Dialecte : TOUAREG
Pagination: 343-356, 8 fig.
Compte rendu : Relations entre le thème de l'éléphant [inconnu comme réalité physique selon l'auteur -affirmation sans doute inexacte puisqu'il existe une population relicte d'éléphants dans la région de Gossi, d'après le témoignage formel de Jean Clauzel et Hélène Claudot-Hawad] dans la tradition orale touarègue et ses représentations rupestres préhistoriques dans le Sahara. Cf version française sous le n° 0646.
ETUDES ET DOCUMENTS BERBERES; L'inaccompli négatif en berbère., 1989
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Volume: 6; Pagination: 19-29 $ 29 notes, cartes
Compte rendu : Excellente et très précise approche de l'aoriste intensif négatif à travers le domaine berbère. Ce thème dont l'existence n'était généralement reconnue que pour le touareg s'avère en fait présent dans tout un ensemble de dialectes "zénètes" (Mzab, Ouargla, Sud-Oranais, Rif...). Il faut donc très probablement en admettre l'existence en "berbère commun".
Traditions et modernité dans les sociétés berbères., 1989
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Ville, éditeur : Paris , MSH/Awal
Pagination: 195 p. $ notes
Autres : MODERNITE
Compte rendu : Actes des "Journées d'études berbères", table ronde organisée par le CERAM les 8-10 mai 1986. Le recueil regroupe des contributions à caractère historique et ethnologique sur le thème des mutations sociales et culturelles dans les groupes berbérophones. La question de l'identité berbère face à la moder-nité et aux évolutions socio-politiques récentes constitue le fil conducteur des interventions. Table des matières : Introduction : T. YACINE ; Aventures et avatars de la modernité en pays de tiers monde : M. MAMMERI ; Les enjeux perdus du débat sur la culture nationale : R. GALLISSOT ; Cultures, langues berbères et folklorisation chez les Touaregs : A. BOURGEOT ; Tradition dans la modernité ou modernité dans la tradition : T. YACINE ; L'arabo-islamisme face à la question berbère : R. YEFSAH ; Gestion des conflits dans le Gourara : R. BELLIL ; Le maraboutisme et l'Etat-nation : H. SALMI ; Langue et identité berbère : M. OUARY ; La Gomera Islas canarias : A. TEJERA GASPAR ; Pour une amélioration du tifinagh : Cheikh AG BAYE.
LALIES; Typologie des propositions relatives : la place du berbère., 1988
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Ville, éditeur : Paris , Université de la Sorbonne Nouvelle Paris III
Volume: 6; Pagination: 81-101
Compte rendu : Après quelques considérations sur la nature et l'analyse de la relative en linguistique générale (exemples français, grecs, anglais), L.G. propose une classification des relatives berbères sur la base de deux critères croisés fondamentaux : jonction directe (D)/jonction par relateur (R) et représentation de l'antécédent par un pronom (P) ou une "place vide" (O). La combinaison des divers paramètres donnant les cas suivants : DP, DO, RP, RO. Dans ce cadre, les relatives berbères sont, de manière prédominante, du type DR et DO. On lira avec intérêt le développement sur le type DP (§ 5.2. "proposition "adjointe" ") qui met bien en évidence la proximité existant entre construction à "indicateur de thème" et construction relative et qui ouvre des perspectives intéressantes, tant en ce qui concerne la genèse de la relative que pour ce qui touche à l'analyse de la phrase à thématisation. A propos de l'antécédent (§ D), L.G. reprend ici ses analyses antérieures (1974) -très fécondes- sur le "support de détermination" auxquelles on adhérera tout à fait quand il s'agit d'expliquer le fonctionnement des relatives ; on reste cependant plus réservé sur l'extension de cette analyse, en synchronie, à des formes comme -is/-ines ; il semble que l'on confonde en ce faisant analyse morphologique et analyse syntaxique, i.e. synchronie et diachronie. La divergence (soulignée en § 3.3) entre deux analyses concurrentes à propos de la relation à l'antécédent ("The man I see"/argaz zric) et qui oppose la notion de "place vide" (L.G.) à celle de "saturation" (Leguil/Chaker) paraît assez exagérée : la différence me semble plus de présentation que d'analyse. Mais il est sûr qu'en matière de présentation et de terminologie, on peut effectivement tou¬jours ergoter.
L'Izli ou l'amour chanté en kabyle., 1988
Dialecte : KABYLE
Mots clés : POESIE, FEMME, AMOUR
Ville, éditeur : Paris , MSH
Pagination: 290 p., notes, ind., ill. h.t.
Compte rendu : L'ouvrage porte sur un thème et une production poétique qui a jusqu'à présent été largement marginalisée, voire dévalorisée, au profit de la "grande poésie d'auteurs"... De ce fait, cette poésie d'amour n'est que très peu représentée dans les publications consacrées à la littérature kabyle parues à ce jour. Or, comme le montre bien T.Y., ce genre, essentiellement féminin et anonyme, est le lieu et la forme principale où s'expriment le désir et le sentiment de l'individu : véritable "soupape de sécurité" d'une société exerçant un très fort contrôle sur ses membres, elle constitue le "quotidien littéraire" -très codifié et cadré- des jeunes gens, principalement des femmes. L'introduction de T.Y. situe précisément ce genre, ses conditions et ses formes, ses fonctions et ses évolutions. Sous réserve des points évoqués ci-dessous, elle est satisfaisante et suffisante à la compréhension des textes. Le corpus de poèmes est abondant, varié -y compris dans son origine géographique-, correctement transcrit. La traduction est généralement bonne et parvient à tenir l'équilibre entre la fidélité à l'original et la restitution agréable, sinon poétique, en français. Elle pourrait cependant être améliorée par élimination de quelques lourdeurs et/ou obscurités. Les pièces du corpus sont d'origine variée (comme en témoigne immédiatement la langue) : on comprend mal que T.Y. n'ait pas, comme c'est la norme en matière de publication scientifique, donné un minimum d'indications sur l'origine et les conditions de collecte de chaque poème. Quelques-unes de ces pièces (ou des variantes très proches) ont déjà été publiées et/ou interprétées par des chanteurs (Taos Amrouche, le groupe Djurdjura, Savignac, Ouary, Chaker...). On s'étonne que cela ne soit pas systématiquement relevé pour les poèmes concernés. La bibliographie (et donc les références lues et utilisées) me paraît, pour un ouvrage scientifique, un peu limitée. En particulier en matière de poésie berbère et kabyle : Galand-Pernet, Boukous, Bounfour, Chaker, Jouad... n'apparaissent pas. On s'étonne, par exemple, de ne voir cités et utilisés ni Galand-Pernet ni Chaker à propos de l'opposition entre poésie "anonyme-féminine-lyrique"/poésie "d'auteurs-masculine-politico-religieuse" qui a pourtant été mise en évidence par ces deux auteurs. De même, sur la question de l'organisation formelle de l'izli kabyle (et particulièrement de son découpage en unités intermédiaires), l'absence de toute référence à plusieurs travaux récents qui ont abordé ce problème (Boukous, Bounfour, Chaker) est surprenante. Le terme même d'izli, archaïque en kabyle, aurait mérité une approche (linguistique et littéraire) approfondie.
REVUE DE L'OCCIDENT MUSULMAN ET DE LA MEDITERRANEE; Oralité et écriture : un rapport complexe., 1987
Dialecte : CHLEUH
Volume: 44; Fascicule: 2; Pagination: 79-91
Autres : ARABE
Compte rendu : Retraitement d'un thème d'origine arabe (classique) dans un poème berbère recueilli dans les années 1940 par A. Roux chez les Guedmioua.
Proceedings 4th international Hamito-Semitic Congress.(Hamburg, 20-22 sept. 1983).; Les emplois de l'aoriste sans particule en berbère., 1987
Ville, éditeur : Amsterdam/Philadelphia , John Benjamins Publ. Co.
Pagination: 361-379
Compte rendu : A partir de l'examen des différents emplois de l'aoriste (isolé) dans trois dialectes (kabyle, touareg, chleuh), L.G. propose une reconstruction du système verbal berbère commun dans lequel le thème d'aoriste est considéré comme forme neutre (non marquée), opposée au prétérit (accompli). L.G. rejoint ainsi (et démontre à partir des données synchroniques) une intuition ancienne d'A. Basset. A mon tour, il me semble que la critique qui m'est adressée à propos des modes et valeurs modales (p. 563) est un peu légère et rapide. Dans mes descriptions du verbe kabyle (1978, 1979...), je n'ai jamais nié que la séquence ad + Aoriste puisse avoir des valeurs modales ; j'en ai même donné force exemples. Ce que j'ai contesté dans l'approche de Galand et de Bentolila, c'est la terminologie de "Particule modale" (pour ad) qui laisserait supposer -si les mots ont un sens- que la valeur synchronique fondamentale et prédominante de ad serait "modale". Ce qui est absolument insoutenable pour le kabyle (et le touareg). Ad a des emplois modaux -comme toutes les autres formes du système- mais ce n'est pas sa valeur centrale dans l'usage actuel où elle est le plus souvent un "indicatif futur", sans aucune nuance "modale" ; ses valeurs modales sont toujours liées à des contextes (lexico-sémantiques, syntaxiques ou d'usages) bien déterminés. Même pour le Maroc, la définition de ad comme particule modale ne me paraît soutenable que pour la tachelhit du fait de la réorganisation profonde du système par l'introduction des formes du type rad. On notera que L.G. introduit pour la première fois dans ses écrits le pluriel "langues berbères". Il rompt ainsi avec la tradition berbérisante française qui posait une langue berbère, se différenciant en plusieurs dialectes. Cette évolution, annoncée dans son article "La langue berbère existe-t-elle ?" (n° 0726) se veut le reflet du changement des données sociolinguistiques berbères (institutionnalisation du touareg au Niger/Mali).
Nouveaux enjeux culturels au Maghreb., 1986
Auteurs secondaires : FLORY (Maurice), préf.
Ville, éditeur : Paris , Editions du CNRS
Pagination: 449 p., 30 tabl., 41 notes, ill., fig.
Compte rendu : Tirage à part de la partie "Thème" de l'AAN 23, 1984. L'ensemble du volume présente le plus grand intérêt pour notre domaine. On a plus particulièrement signalé : Chaker, n° 0438, Lefébure, n° 0959, Bounfour, n° 0272, Carlier, n° 0350. Mais bien d'autres contributions évoquent assez précisément le problème de la langue et de la culture berbères, notamment celles de Molino (Jean) ; Gallissot (René) ; Grandguillaume (Gilbert) ; Mostefaoui (Belkacem) ; Premare (Louis de). L'ouvrage constitue un bilan et une interrogation extrêmement fouillés et riches sur la culture dans le Maghreb actuel, ses évolutions et ses enjeux. Les questions de langue et littérature (arabe/français/berbère) occupent une part conséquente de l'ensemble.
ORIENTALIA SUECANA; The values of the tenses in tuareg (berber)., 1984-1986
Dialecte : TOUAREG
Ville, éditeur : Stockholm , Almqvist & Wiksell International
Volume: 33-35; Pagination: 333-339, 6 notes
Compte rendu : Le système des oppositions aspectuelles en touareg. K-G. P. reprend en les justifiant, ses positions antérieures (Manuel de grammaire touarègue...). Le fond de la description proposée est clair et séduisant : Le système, fondamentalement binaire, oppose sur le plan aspectuel un "parfait" (= prétérit) à un "imparfait" (= aoriste) et, sur l'axe "modal", un "constatif" (= thème simple) à un "descriptif" (= thème intensif). La synthèse aborde également le problème de l'histoire du système verbal berbère et de son origine par rapport au système sémitique. Sur ce plan, certaines des thèses de l'auteur ne font pas l'unanimité et peuvent être discutées : ancienneté de la conjugaison par suffixes des verbes d'état ; ancienneté des adjectifs ; valeur fondamentale de l'aoriste... La description du verbe touareg par K. Prasse est certainement l'une des plus simples et des plus cohérentes qui soient ; mais l'on peut en pro¬poser d'autres, très différentes, fondées sur d'autres principes et d'autres méthodes, excluant notamment toute référence à la diachronie et à la morphologie... En synchronie, je ne crois pas, par exemple, que l'on puisse exclure -comme le font la quasi totalité des berbérisants la possibilité d'une description du verbe berbère en termes temporels... Mais c'est là un vaste débat qui déborde le cas touareg.