Bibliographie berbère générale

 

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- Chaker diachronie 1994
- Prasse 1998
- Stumme chleuh

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BULLETIN CRITIQUE DU LIVRE FRANCAIS; Compte rendu de : S. CHAKER, sous la dir. de, Etudes touarègues. Bilan des recherches en sciences sociales. Aix-en-Provence, Edisud, 1988., 1989
Dialecte : TOUAREG
Mots clés : COMPTE RENDU
Volume: 519; Pagination: p. 454
ETUDES ET DOCUMENTS BERBERES; Les Berbères aux Canaries ?, 1988
Dialecte : GUANCHE
Mots clés : HISTOIRE, LANGUE
Ville, éditeur : Paris , La Boîte à Documents
Volume: 4; Pagination: 61-76, ill, cartes, 38 notes
Compte rendu : Réflexion critique sur l'identité ancienne des Canariens. L'article est un peu une réponse à la contribution de W. VYCICHL dans le n° 2 de la même revue (Cf. n° 1367). V.M. manifeste une grande prudence -voire de sérieuses réserves- quant à l'identité berbère des Guanches. Il nous semble qu'il développe une attitude un peu trop pessimiste et prudente : même si de larges zones d'obscurités demeurent, il n'en est pas moins vrai qu'il existe de nombreux éléments positifs en faveur de la thèse de la parenté berbère des Guanches.
Encyclopédie berbère : 4.; Amastan/MSTN, 1987
Ville, éditeur : Aix-en-Provence , Edisud
Pagination: p. 561
Compte rendu : Formation et signification des deux termes (touareg/libyque). Revue critique des étymologies existantes.
Encyclopédie berbère : 4.; Amenukal/MNKD (.) "Imperator, roi, chef suprême" (étymologie)., 1987
Ville, éditeur : Aix-en-Provence , Edisud
Pagination: 585-589
Compte rendu : Version définitive du n° 0381. Examen critique des étymologies des deux titres qui doivent être considérés comme distincts. MNKD est un dérivé du radical nkd, "prendre des précautions, regarder attentivement...". Amenukal est une forme isolée dont la formation demeure obscure.
Proceedings 4th international Hamito-Semitic Congress.(Hamburg, 20-22 sept. 1983).; Les emplois de l'aoriste sans particule en berbère., 1987
Ville, éditeur : Amsterdam/Philadelphia , John Benjamins Publ. Co.
Pagination: 361-379
Compte rendu : A partir de l'examen des différents emplois de l'aoriste (isolé) dans trois dialectes (kabyle, touareg, chleuh), L.G. propose une reconstruction du système verbal berbère commun dans lequel le thème d'aoriste est considéré comme forme neutre (non marquée), opposée au prétérit (accompli). L.G. rejoint ainsi (et démontre à partir des données synchroniques) une intuition ancienne d'A. Basset. A mon tour, il me semble que la critique qui m'est adressée à propos des modes et valeurs modales (p. 563) est un peu légère et rapide. Dans mes descriptions du verbe kabyle (1978, 1979...), je n'ai jamais nié que la séquence ad + Aoriste puisse avoir des valeurs modales ; j'en ai même donné force exemples. Ce que j'ai contesté dans l'approche de Galand et de Bentolila, c'est la terminologie de "Particule modale" (pour ad) qui laisserait supposer -si les mots ont un sens- que la valeur synchronique fondamentale et prédominante de ad serait "modale". Ce qui est absolument insoutenable pour le kabyle (et le touareg). Ad a des emplois modaux -comme toutes les autres formes du système- mais ce n'est pas sa valeur centrale dans l'usage actuel où elle est le plus souvent un "indicatif futur", sans aucune nuance "modale" ; ses valeurs modales sont toujours liées à des contextes (lexico-sémantiques, syntaxiques ou d'usages) bien déterminés. Même pour le Maroc, la définition de ad comme particule modale ne me paraît soutenable que pour la tachelhit du fait de la réorganisation profonde du système par l'introduction des formes du type rad. On notera que L.G. introduit pour la première fois dans ses écrits le pluriel "langues berbères". Il rompt ainsi avec la tradition berbérisante française qui posait une langue berbère, se différenciant en plusieurs dialectes. Cette évolution, annoncée dans son article "La langue berbère existe-t-elle ?" (n° 0726) se veut le reflet du changement des données sociolinguistiques berbères (institutionnalisation du touareg au Niger/Mali).
Studies in Berber syntax., 1987
Auteurs secondaires : GUERSSEL (Mohamed) éd.; HALE (Kenneth), éd.
Dialecte : TAMAZIGHT
Ville, éditeur : Cambridge , MIT (CCS)
Pagination: 196 p., notes
Autres : AIT-SEGHROUCHEN
Compte rendu : Recueil de huit études de syntaxe d'inspiration post-générativiste : 1. Ur Shlonsky : Focus Construction in Berber, p. 1-20 ; 2. Steve P. Abney : Extraction and pseudo-objects in Berber, p. 21-33 ; 3. Ur Shlonsky/Michele Sigler : Unexceptional exceptional case-marking*, p. 35-47 ; 4. Jennifer Cole/Carol Tenny : Coordination in Berber, p. 49-78 ; 5. John Lumsden/Loren Trigo : The causative, passive, and reciprocal in Berber, p. 79-101 ; 6. Andrea Calabrese : Focus structure in Berber : a comparative ana-lysis with Italian, p. 103-120 ; 7. Hyon-Sook Choe : An SVO analysis of VSO languages and parame-trization : a study of Berber, p. 121-157 ; 8. Mohamed Guerssel : The status of the lexical category "preposition" in Berber : implications for the nature of the construct state, p. 159-190. On doit évidemment se réjouir de voir ainsi le berbère soumis à la sagacité de la linguistique nord-américaine. Il est cependant difficile de porter un jugement sur le fond sans entrer dans la controverse entre structuralisme et générativisme. Je dirai simplement, en tant que berbérisant, que les 7 premières études me semblent être plutôt des exercices d'École, peut-être intéressants pour la réflexion et les débats internes au courant générativiste, mais d'un intérêt plutôt faible pour la linguistique berbère. On y retrouve toutes les limites de ce genre d'approches : les matériaux sur lesquels portent l'analyse sont réduits à l'extrême ; les travaux berbérisants antérieurs sont superbement méconnus ; les concepts descriptifs employés sont repris tels quels de la tradition grammaticale occidentale sans aucune critique préalable ; les phénomènes étudiés sont arbitrairement isolés de leur contexte global... Dans le meilleur des cas (l'étude n° 5 sur la dérivation verbale, par exemple), on n'échappe pas à l'impression que, derrière un appareil formel ambitieux, on ne fait que redire -dans un autre métalangage- ce que les berbérisants ont établi depuis longtemps. Le berbère, dans les sept premières contributions est donc plus un prétexte qu'un objet d'analyse reconnu. Ce n'est bien sûr pas le cas de l'article de M. Guerssel qui traite véritablement et de manière approfondie de faits berbères. Il y a là un réel effort d'analyse, s'appuyant sur une connaissance intime de la langue, qui essaie de donner une description originale : 1° du système des prépositions ; 2° de l'état d'annexion. L'idée centrale consiste à intégrer la catégorie d'état dans un paradigme casuel (celui des prépositions): l'état d'annexion étant alors considéré comme la forme non marquée, l'état libre (= COD) étant la forme marquée. L'approche est habile, mais elle ne fait que déplacer les problèmes et le résultat n'est guère plus simple que les descriptions classiques antérieures. On essaie en fait d'expliquer en synchronie, par un traitement formel assez artificiel, l'hétérogénéité inhérente à tout système linguistique. La complexité des faits est dans le matériau linguistique lui-même qui véhicule, à travers la morphologie notamment, toute une sédimentation historique. Il est assez illusoire de penser que la simplification de la description puisse passer par un traitement purement formaliste.
ANTIQUITES AFRICAINES; Libyans and the "limes" : culture and society in Roman Tripolitania., 1987
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Volume: 23; Pagination: 71-94, notes, carte
Compte rendu : Contacts de cultures (punique, libyque, latine) dans la Tripolitaine antique ; vitalité des strates libyque et punique sous la domination romaine. Réévaluation critique du processus de "romanisation" : l'impact de Rome est plus politique et administratif que culturel, domaine dans lequel le fond local reste déterminant. Nombreux matériaux onomastiques (noms de personnes).
HESPERIS TAMUDA; L'interprétation généalogique de l'histoire nord-africaine pourrait-elle être dépassée ?, 1987
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Volume: 25; Pagination: 127-146, 111 notes
Compte rendu : Réflexion critique sur la conception généalogique (d'origine arabe) de l'histoire des Berbères. Propose une série d'interprétations linguistiques (divisions en groupes ethno-historiques correspondant aux divisions dialectales) et d'étymologies des ethnonymes berbères médiévaux. Autant, dans son principe, cette tentative est légitime, autant dans sa concrétisation elle est fragile. La plupart de ces essais d'explication doivent être catégoriquement rejetés et sont tout à fait fantaisistes. L'auteur aurait dû -avant de sortir du domaine de l'analyse historique- s'entourer de quelques avis de linguistes. Une fois de plus, il ne suffit pas de connaître le berbère pour être berbérisant. Rappelons enfin que des essais de réinterprétations ethno-géographiques et linguistiques ont déjà été tentés depuis longtemps par les historiens et berbérisants français (Gautier pour ne citer que le plus connu).
Phonologie du Tamasheq., 1987
Dialecte : TOUAREG
Mots clés : PHONOLOGIE, GRAMMAIRE
Ville, éditeur : Bamako , MEN/DNAFLA
Pagination: 68 p. ronéo.
Compte rendu : Livret résultant d'un atelier tenu à Tombouctou en février 1987, auquel ont participé : A. AG RHISSA, A. AG BAHA, M. AG SADEK, H. AG ELMILICK, M. AG HAMANI, A. AG INFA YATTARA, M. AG MOCTAR, M. AG MOHAMED. Il comprend une seconde partie ("Lexicologie", p. 43-68) qui est en réalité une petite introduction grammaticale (nom, pronom, verbe). Une introduction générale situe les parlers maliens dans l'ensemble touareg et dans le cadre du berbère. Elle est suffisante, bien que parfois discutable et subjective (le point de vue est manifestement celui d'un Touareg des Iwllemmeden). La partie phonologie est conduite selon la méthodologie structuraliste classique (type A. Martinet), avec recherche de paires ou quasi-paires minimales. Elle est systématique mais reste très scolaire et nettement insuffisante pour régler les points délicats de la phonologie touarègue : voyelles centrales et durée vocalique. Par exemple, l'existence d'un phonème /a/ n'est pas positivement démontrée parce qu'on oublie d'établir la pertinence par rapport à zéro! Le tableau vocalique final (p. 38) présente des dissymétries telles que sa validité phonologique paraît sujette à caution : on voit mal, dans un système qui connaît une opposition de durée (en particulier dans la grammaire), comment cette distinction ne s'appliquerait pas à la voyelle /a/. Le couple /a/-/a/ est certainement à réinterpréter en /a/-/a:/ (cette critique peut du reste être également adressée aux analyses de Karl G. PRASSE). De plus, il manque une réflexion sur la hiérarchie des oppositions : on ne peut mettre sur le même plan toutes les distinctions dont certaines, aux dires mêmes des auteurs, sont très marginales. La définition en traits est souvent erronée et la terminologie approximative. Il y a donc un réel effort -méritoire- mais la formation phonologique des auteurs laisse encore à désirer. Cette étude est un (honnête) travail d'étudiants. On espère qu'ils poursuivront...
MODELES LINGUISTIQUES; Les classes d'unités significatives en berbère., 1986
Dialecte : TAMAZIGHT
Mots clés : SYNTAXE, CLASSES
Ville, éditeur : Lille , Presses Universitaires
Volume: 7; Fascicule: 1; Pagination: 37-53, 2 notes
Autres : AIT-SEGHROUCHEN
Compte rendu : Après un exposé des principes de classement utilisés (ceux de l'Ecole fonctionnaliste d'André Martinet), F.B. fournit un inventaire synthétique des classes syntaxiques qu'il identifie dans le parler berbère des Aït-Seghrouchen : Verbes, Noms, Adverbes, Etat d'Annexion et Fonctionnels, Coordonnants. Comme dans ses travaux précédents (voir n° 0193), F.B. ne reconnaît pas de (sous-)classe d'adjectifs, considère la marque de féminin (t---t) comme un morphème dérivationnel et n'admet pas d'opposition de genre, positions qui me paraissent toutes mal fondées. L'exposé, très clair, est évidemment succint et n'accorde aucune place à la discussion ou à la critique des autres descriptions existantes ; la synthèse ne comporte pas de bibliographie. Elle a donc un aspect très marqué de description d'École.